Mise en garde contre l’arrivée du virus zika en France métropolitaine
10 Août 2015, 21:43pm
Publié par Le Nouveau Paradigme
Un moustique tigre. - / AFP
Le risque est « réel », assure un rapport du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) lundi 10 août : le viru zika, proche de ceux de la dengue et du chikungunya, pourrait se répandre en France métropolitaine. Transmis par des moustiques du genre Aedes (dont le moustique tigre), il provoque fièvre, douleurs musculaires et éruptions cutanées, voire des complications neurologiques.
Le virus tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Il a été à l’origine d’une première épidémie dans les îles Yap en Micronésie en 2007, avant de se propager en 2013-2014 en Polynésie française, puis au Brésil depuis le début de cette année. Aucun traitement ni vaccin n’existe à ce jour contre cette infection mal connue, dont les études sérologiques ont montré que l’infection n’était symptomatique que dans moins d’un cas sur cinq.
Le HSCP estime que le risque est particulièrement élevé dans les départements métropolitains déjà colonisés par le moustique tigre. On en comptait une vingtaine en juin, pour la plupart situés dans le sud-est et le sud-ouest de la France, à l’exception du Rhône, de l’Isère et de la Saône-et-Loire.
Epidémie en Polynésie
Le zika pourrait se diffuser de la même manière que le chikungunya, via des vacanciers partis dans des zones où sévit le virus, notamment les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique et Guyane). Importée dans l’Hexagone, l’infection se propagerait ensuite via le moustique tigre.
Le HCSP recommande de prendre des mesures de lutte antivectorielle, du type de celles prises pour lutter contre le chikungunya aux Antilles. Parmi celles-ci figure l’isolement des cas suspects ou confirmés pendant la période fébrile sous moustiquaire ou dans un local avec fenêtres fermées, pour éviter la contamination de nouveaux moustiques. Mais les symptômes du zika, qui se confondent avec celui d’autres virus, restent difficiles à identifier, rendant complexe un isolement des sujets.
L’épidémie de 2013-2014 en Polynésie française avait touché environ 32 000 personnes, selon des estimations citées par le HCSP. Parmi les personnes infectées, 72 avaient présenté des complications neurologiques graves dont 42 syndromes de Guillain-Barré, un syndrome qui peut se traduire par une paralysie des membres et de la face. Dans les cas les plus graves, ce sont les muscles de la déglutition et de la respiration qui sont atteints.
http://www.lemonde.fr/ AFP
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