Près d’un tiers des aquifères de la planètes seraient dans un état critique, selon des données recueillies par la NASA.
PHOTO JUSTIN SULLIVAN/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFPDes données récoltées par des satellites de la Nasa montrent que près d’un tiers des réserves d’eaux souterraines de la planète sont menacées. Ces ressources représentent 35 % de notre consommation d’eau potable.
Selon deux études américaines signalées par le
Washington Post, près d’un tiers des formations géologiques qui stockent l’eau de la planète, ou aquifères, se vident à un rythme alarmant.
En se basant sur les nouvelles données recueillies par les satellites jumeaux de la mission Grace de la Nasa, les chercheurs ont annoncé mardi 16 juin que 21 des 37 aquifères les plus importants étaient passés en-dessous du seuil de durabilité – ils perdent plus d’eau qu’ils n’en accumulent. Ces réserves naturelles fournissent près de 35 % de l’eau que nous consommons à travers le monde, de la Chine à la Californie en passant par l’Inde et la France.
“Treize aquifères s’écoulent à un taux qui les place dans la catégorie la plus critique, avance le quotidien.
Les chercheurs affirment que cela pourrait représenter un problème à long terme, qui empirera sûrement avec la dépendance croissante envers les aquifères.” En cause, l’augmentation de la population mais aussi la grande consommation en eau douce de secteurs tels que l’agriculture et l’industrie minière. “
La situation est devenue critique”, affirme Jay Famiglietti, professeur à l’université de Californie et expert en eau pour la Nasa.
Une pénurie à court terme
Le
Washington Post souligne que les aquifères peuvent prendre des milliers d’années pour se former, et ne peuvent se recharger que lentement, grâce à la fonte des neiges ou aux eaux de pluie.
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Citée par le journal américain
The Desert Sun, Alexandra Richey, une des directrices de l’étude, affirme :
“Si nous continuons à utiliser les réserves d’eaux souterraines comme nous le faisons actuellement, il y a de fortes chances pour qu’elles se trouvent appauvries au point qu’on ne puisse déjà plus les utiliser de mon vivant dans certaines zones.” Et la chercheuse insiste :
“Il est impossible de continuer à exploiter les aquifères au rythme où nous le faisons sans comprendre ce que sont leurs seuils de tolérance.” “Nous devons avoir une attitude responsable dans la façon dont nous gérons les réserves souterraines, conclut Jay Famiglietti.
Nous n’en aurons bientôt plus.”
Auteur
Matthias Somm
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