Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: France: Sivens: Les élus du Tarn se sont prononcés ce vendredi matin pour un projet de barrage de dimension réduite Lun 9 Mar - 10:47 | |
| 06/03/2015...France: Sivens: Les élus du Tarn se sont prononcés ce vendredi matin pour un projet de barrage de dimension réduite. Dans la foulée, les forces de l'ordre ont investi la ZAD pour l'évacuer 13:46 Les élus du Tarn se sont prononcés ce vendredi matin pour un projet de barrage de dimension réduite. Dans la foulée, les forces de l'ordre ont investi la «Zone à défendre»
La «Zone à défendre» (ZAD) de Sivens est en cours d'évacuation.
Alors que les élus du conseil général du Tarn, à majorité socialiste, se sont prononcés ce vendredi matin pour un projet de barrage de dimension réduite (par 43 voix contre 3), les forces de l'ordre ont pénétré sur le site en fin de matinée pour en déloger la cinquantaine d'occupants.
«On ne va pas résister car ils sont dix fois plus nombreux que nous et dix fois plus énervés», raconte un zadiste, joint au téléphone.
Soumis depuis le début de la semaine à la pression musclée voire violente d’agriculteurs pro-barrage, qui ont mis en place un blocus de la zone, les habitants de la ZAD s'étaient réunis en assemblée générale pour discuter de la marche à suivre.
A Libération, ils expliquent qu'ils ne «tolère[nt] absolument pas le projet de demi barrage, qui cause les mêmes dégâts écologiques». Le lieu est devenu emblématique de la lutte contre les «grands projets inutiles» dénoncés par ces militants. C'est là que Rémi Fraisse, 21 ans, a été tué le 26 octobre 2014 par l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme.
Avant l'intervention des forces de l'ordre, le ministère de l’Intérieur avait pris contact avec le collectif «Tant qu’il y aura des bouilles», proche des zadistes, pour «les aider à sortir dans de bonnes conditions, sous protection».
Quatre personnes avaient ainsi quitté la ZAD en début de matinée, de leur propre chef et dans le calme.
«Tous ceux qui veulent s’en aller seront aidés par les gendarmes», expliquait-on au ministère de l’Intérieur. Philippe Jougla, président de la FDSEA du Tarn (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) assure avoir demandé à ses sympathisants de «laisser sortir» les zadistes qui le souhaitent. Mais le blocus du site sera maintenu «jusqu'à l'évacuation totale» de la ZAD.
Dès jeudi soir, le Premier ministre, Manuel Valls, avait prévenu : «Il faudra très vite évacuer les lieux, il ne peut pas en être autrement, l’ordre républicain doit s’imposer, c’est le seul moyen de garantir un débat démocratique serein.» La justice a déjà prononcé plusieurs arrêtés d’expulsion de différentes parcelles de la ZAD. Mais la préfecture s'était engagée à ne pas les mettre à exécution avant la décision des élus du Tarn.
Ces derniers, s'ils ont accepté de «redimensionner le projet initial», comme l'avait exigé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, n'ont pas donné d'indication sur le volume précis du futur barrage. Les experts du ministère avaient proposé deux solutions de remplacement : une diminution de moitié de la retenue pour la porter à 750 000 m3 d’eau, et située toujours à Sivens mais 330 mètres en amont, ou la création de quatre retenues plus petites.
Le président socialiste du Conseil général, Thierry Carcenac, a annoncé que des études complémentaires allaient être menées. «Nous verrons où ce redimensionnement se positionnera», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il existait une «marge de manoeuvre de plus ou moins 10%» sur la contenance de l’ouvrage.
Source © Sylvain MOUILLARD / Liberation |
|