Charente-Maritime : un barrage gonflable pour affronter les grandes marées
Dans l'île d'Oléron, un gros boudin a été gonflé en prévision des cinq jours de grande marée. Par ailleurs, la préfecture Atlantique maritime liste les recommandations
700 mètres de barrage le long du chenal, à Boyardville, commune de Saint-Georges-d'Oléron
© PhotoCorine Pelletier
>> En restant prudent et respectant les interdictions mises en place, n'hésitez pas à nous envoyer vos images des grandes marées via la fonction e-reporter de l'appli mobile Sudouest.fr.
Vous avez dit marée du siècle ? Ce terme, désignant le phénomène qui aura lieu samedi 21 mars sur nos côtes, peut paraître exagéré car il définit en fait un coefficient de marée qui revient tous les dix-huit ans, expliquait Nicolas Weber, spécialiste de la marée au SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine).
En attendant, ce vendredi, un coefficient de 118 est attendu. Pour que ce phénomène se transforme en Xynthia bis, il faudrait qu'il y ait une surcote (niveau de l'eau très haut) et des vents violents mal orientés.
Pour prévenir du pire, du Pays basque à la Normandie en passant par la Gironde, les communes se préparent. Certaines ont déjà sorti leurs armes : dans l'île d'Oléron, par exemple, un barrage gonflable de 700 mètres a été installé à Boyardville (Saint-Georges-d'Oléron). Un gros boudin qui longe l'eau, en somme. Ars-en-Ré avait déjà opté pour ce dispositif l'an dernier.
Les agents municipaux de Saint-Georges-d'Oléron à pied d'oeuvre ce mercredi pour l'installation du barrage gonflable
© Photo Corine Pelletier
Et aussi des guetteurs
Ce barrage gonflable s'étend le long du chenal de Boyardville, entre la porte du port et le pont de la Perrotine. Et il devrait encore être là le 21 mars, pour cette fameuse marée du siècle. A raison d'une heure de travail par élément, ce sont 35 sections de 20 mètres de long et de 16 mètres cubes d'eau chacune qui ont été mises en place.
Toujours à Boyardville, un roulement de guetteurs va compléter le dispositif. Ils seront deux à se relayer, dont des élus, pendant les cinq jours avoisinant avec de forts coefficients.
Les élus devant l'installation
© Photo Corine Pelletier