Prix du gaz. La hausse sera limitée à 2 % au 1er octobreLe gouvernement a décidé de limiter à 2 % la hausse des tarifs réglementés du gaz, au 1er octobre, alors que GDF Suez avait réclamé une augmentation de 7 %, a-t-on appris lundi auprès du ministère de l’Écologie et de l’Énergie.
« Cette décision vise à protéger le pouvoir d’achat des Français », ont indiqué dans un communiqué commun le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, et sa collègue Delphine Batho (Écologie et Énergie).
Cette décision n’est pas une surprise. Delphine Batho avait affirmé la semaine dernière que les tarifs du gaz n’augmenteraient pas de 7 %, comme le réclamait l’opérateur historique, et précisé que le montant de l’augmentation qui serait accordée au groupe serait annoncé ce lundi ou le lendemain.
Deuxième hausse de 2 % en trois mois
Les prix du gaz vont ainsi augmenter de 2 % pour la deuxième fois en trois mois, après une hausse de même ampleur entrée en vigueur le 20 juillet.
Même si cette hausse est inférieure au montant exigé par GDF Suez, elle dépasse nettement la règle qu’avait fixée le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, début juillet, lorsqu’il avait dit vouloir limiter la hausse du gaz et de l’électricité au niveau de l’inflation, laquelle tourne autour de 2 % sur un an.
« Il n’est pas question d’augmenter le prix du gaz plus que de l’inflation », avait dit le chef du gouvernement au journal télévisé de TF1 le 4 juillet.
GDF Suez réclame 7 % d’augmentation
GDF Suez avait réclamé ce mois-ci aux pouvoirs publics une hausse de 7 % de ses tarifs au 1er octobre, pour compenser ses coûts d’approvisionnement, relançant son conflit avec le gouvernement, qui avait déjà limité leur progression à 2 % cet été, soit moins que ce que le groupe demandait.
La Commission de régulation de l’énergie avait estimé cet été que la hausse de 2 % intervenue en juillet ne permettait pas de couvrir intégralement les coûts de GDF Suez. La formule censée s’appliquer lors des révisions des tarifs du gaz aurait dû conduire à une hausse de 7,3 %, d’après les calculs du régulateur, qui risque d’aboutir aux mêmes conclusions pour la hausse d’octobre.