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| | L'historiette du jour | |
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Colombine Administrateur
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| | | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 2 Aoû - 10:33 | |
| L'historiette du jour : Les oursinades source My Provence Consommé sur les bords de la Méditerranée depuis l’Antiquité, ce « hérisson de mer » sphérique aux piquants durs et pointus suscite bien des convoitises auprès de ses aficionados. Les oursinades sont chaque année un rendez-vous convivial et festif où l’on déguste des oursins les pieds dans l’eau ou à l’occasion de traditionnels rassemblements populaires organisés sur la Côte Bleue. (Surligner tout le texte et le mettre la couleur noir)- Lire la suite:
UNE ESPÈCE FRAGILE À PRÉSERVER Avant de plonger dans les délices d’une oursinade entre amis ou en famille, il faut savoir que les stocks d’oursins ont fortement diminué ces dernières années, à cause entre autres d'une surpêche importante non réglementée et des conséquences du dérèglement climatique sur son écosystème. Sur la Côte Bleue, on recensait en moyenne 3 à 4 oursins par m2 en 2007 contre 1 par m2 aujourd’hui !
Si vous souhaitez consommer local, il faudra attendre la saison, du 1er novembre au 15 avril, où la pêche est autorisée dans les Bouches-du-Rhône. Tranquille, cette période de repos biologique est nécessaire à sa reproduction. Essentiel à l’écosystème marin, notre charmant herbivore piquant contribue à la régulation des communautés des algues en les broutant. Étant donné la prolifération d'algues liée au réchauffement climatique, ce serait dommage de se priver de cet allié. La mer, comme tous milieux naturels, est à préserver. Ses ressources ne sont pas infinies. L’oursin est une espèce fragile protégé, sa pêche est donc encadrée par une réglementation stricte à respecter sous peine d’amende, parfois conséquente pouvant aller jusqu’à 22 500 € !
Alors bon à savoir :
– La taille minimale de l’oursin doit être de 5 cm, hors piquants. Si vous les pêchez, bien vérifier la taille des oursins avant de les sortir de l’eau. – Pour les pêcheurs amateurs non licenciés, c’est à pied ou en apnée uniquement et la récolte ne peut dépasser 4 douzaines d’oursins par pêcheur et par jour. Considéré que nous sommes plutôt privilégiés en Provence, car en Loire-Atlantique, le quota est de 10 oursins par pêcheur et par jour. – Outre la saisonnalité où la pêche est autorisée (1er novembre au 15 avril), il est important de ne pas pêcher n’importe où : les ports, certains endroits signalés dans le Parc National des Calanques ou dans les réserves du Parc Marin de la Côte Bleue sont des zones de non prélèvements. Par ailleurs, attention où vous les pêchez, l’oursin peut bioaccumuler les polluants marins.
ENVIE DE S'Y FROTTER ? Les oursins
Aaah la mer en hiver ! C’est froid, certes, mais son eau cristalline est tellement belle que cela vaut le détour. Nos belles journées hivernales ensoleillées invitent le pêcheur en herbe à se jeter à l’eau. Alors à vos cagoules, combinaison, gants et chaussettes néoprènes ! Avec une eau en moyenne entre 11 et 16°C, il est impératif de bien s’équiper avant de se lancer à la conquête des oursins. Pensez aux vertus de la cryothérapie ;-) On complète son kit de pêche par masque, tuba, palmes et ceinture de plomb pour descendre plus facilement, sans oublier une courte pique ou une simple fourchette pour récolter les oursins manuellement. Pas besoin d’être champion d’apnée, vous en dénicherez entre 0 et 10m de profondeur, près du bord, accrochés aux rochers ou sur les fonds sableux entre les herbiers de posidonie.
En Méditerranée, il existe une dizaine d’espèces différentes, mais c’est l’oursin commun de couleur violette, brune ou verte-olive, qui est comestible. Et c’est entre janvier et mars qu’ils sont les plus pleins ! De son petit nom scientifique Paracentrotus lividus, il est à ne pas confondre avec son cousin l'oursin noir, l’Arbacia lixula, plus aplati et aux piquants souvent plus longs. Pour les ouvrir, enfilez une bonne paire de gants et ouvrez l’oursin en commençant par insérer la pointe des ciseaux dans sa bouche. Coupez ensuite la coque en deux parties de manière horizontale. Rincez à l’eau de mer pour retirer la partie brunâtre (appareil digestif de l’animal), il ne restera plus que le flamboyant corail orange à déguster !
LES OURSINADES DE LA CÔTE BLEUE Une eau à moins de 20°C ? Impensable d’y plonger un doigt de pied ! Optez pour les joyeuses oursinades de la Côte Bleue, où de grandes dégustations d’oursins et de coquillages sont organisées dès la fin janvier. C’est la ville de Sausset-les-Pins qui ouvre le bal, suivi des oursinades à Carry-le-Rouet, Fos sur Mer et Istres (voir encadré pour les dates). De grandes tablées sont dressées sur les quais du port dans une ambiance bon enfant entre animations musicales et stands de produits du terroir. Une tradition bien ancrée qui remonte aux années 70 où la première oursinade à Carry-le-Rouet est organisée. On vous conseille de vous y rendre tôt, car, succès grandissant au fil des ans, ces rassemblements festifs et populaires attirent du monde ! Personne ne voudrait rater la fête de l'oursin, n'est-ce pas ?
Comment déguster les oursins ? Les oursins ont un goût marin intense et puissant aux nuances légèrement sucrées qui peuvent rappelées les noisettes et les agrumes. Sa saveur délicate d’une grande complexité en fait un met très apprécié des fins gourmets du monde entier, en particulier de France et du Japon. Les puristes aiment les déguster nature à la petite cuillère ou sur du pain, accompagnés d’un petit verre de blanc, simplement divin ! Certains y ajoutent quelques gouttes de citron ou tartinent leur pain de beurre, et les grands chefs aiment le travailler pour donner une touche iodée raffinée et relever ainsi magnifiquement leurs sauces ou leurs plats.
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| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 2 Aoû - 15:11 | |
| Voilà j'ai trouvé, demain je continuerai |
| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 2 Aoû - 15:15 | |
| Merci beaucoup Auzelles de bien vouloir continuer sur ce sujet |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Jeu 3 Aoû - 8:11 | |
| L'historiette du jour : CAVALCADES DE PROVENCE : VOYAGE EN TERRE BEDOULENSSource My ProvenceLa Provence est multiple, comme les traditions qui la parcourent. Dans chaque village, dans chaque hameau, les traditions sont centenaires et célèbrent une culture vivante et populaire. Nous sommes début juillet et le petit village de Roquefort-la-Bédoule est en ébullition. LES FÊTES VOTIVES, UNE TRADITION PROVENÇALEEn Provence, les Cavalcades sont une tradition centenaire. Toujours organisées autour de la figure de St Éloi, elles célèbrent l’identité provençale, les charretiers et plus généralement la relation entre humains et chevaux. Dans tous les villages, on y retrouve ces défilés populaires, composés de chevaux, d’ânes, de charrettes, de chars, de fifres*, de tambourinaïres*, de gens costumés. - Lire la suite:
Et dans chaque village, on célèbre ces Cavalcades différemment. « Il n’y a pas une Cavalcade plus belle que les autres. Elles sont toutes différentes, mais toutes belles. » me dit Jonathan, mon guide du jour, en charge de l’organisation du défilé. Parce que les cavalcades ont toutes leurs particularités. Chacune est l’expression du village qui l’organise, des gens qui la font vivre. C’est un moment festif qu’on ne raterait pour rien au monde pour celui ou celle qui connait la ferveur d’une Cavalcade provençale.
Depuis l’aube déjà, Jonathan accueille les charretiers venus des villages alentours. Parce que les Cavalcades, c’est avant tout une question d’interdépendance entre les villages.« À La Bédoule, on possède 3 chevaux. Sans les autres villages, on ne fait pas de cavalcade. Tout le long de l’année, on prête des chars, on amène des hommes et des bêtes, on fait toujours en sorte de participer aux cavalcades des autres villages. C’est comme ça qu’on a réussi, cette année, à présenter plus de 100 ânes et chevaux pour le défilé. »
LA CAVALCADE, UN DÉFILÉ DE COULEURS Depuis plusieurs jours déjà, Roquefort-la-Bédoule s’est paré de ses plus beaux atours. Partout dans le village, les habitants ont décoré les maisons pour participer à leur manière, à une journée centrale dans la vie de leur commune. On a déployé les couvertures piquéEs richement brodées sur le rebord des fenêtres. Des drapeaux et des guirlandes aux couleurs de la Provence sont accrochés aux persiennes. Le long de la rue principale, les fanions de tissus rouge et jaune, caractéristiques des fêtes de St Éloi, sont venus garnir les lampadaires.
La matinée avance et vers 10h30, tout semble s’accélérer. On voit déjà, depuis une heure, de plus en plus de monde costumé dans les rues du village. On se sent comme transporté il y a un siècle. Les plus belles jupes piquées et les coiffes d’un blanc immaculé sont de sortie et viennent embellir les femmes de tout âge. Pour les hommes, la mode est à la taillole* ou à la blaude*, en fonction de leur rôle à venir dans le défilé.
Sur la longue avenue qui traverse le village, tout le monde se presse pour trouver la meilleure place, saluer les amis et participer à la fête qui arrive. Le bruit des sabots lui aussi se fait plus présent et vient rythmer les discussions au centre du village. On sent que la grande cavalcade est prête à commencer.
Tout d’un coup, sortant de l’église, on voit apparaître le Capitaine de Cavalcade, portant haut la bride*, symbole de cette relation entre l’Humain et le Cheval, centrale dans le symbolisme de cette fête. Et derrière lui, on entend les premières notes des mélodies entonnées par les Fifres et Tambours de Signes. C’est le coup d’envoi d’un défilé qui durera 2 heures. Derrière les attelages de chevaux, on voit apparaître les chars fleuris, typiques de la fête bédoulens.
PETIT LEXIQUE DE PROVENCE Le Fifre : C'est une petite flûte traversière à 6 trous au son aigu et au timbre perçant, utilisée autrefois dans les fanfares militaires. Aujourd'hui, les Fifres et Tambours de Signes se déplacent dans toutes les cavalcades du Département pour entonner leurs airs reconnaissables entre mille.
Le Tambourinaïre : cette figure emblématique de la tradition provençale est un musicien, joueur de tambourin-galoubet, qui se produit, entre autre, durant les fêtes traditionnelles provençales.
La Taiolle : c'est une ceinture de laine, généralement rouge, typique des costumes provençaux masculins. Elle est enroulée plusieurs fois autour de la taille pour tenir le pantalon.
La Blaude : c'est une grande chemise, souvent de couleur bleue, portée notamment par les charretiers.
La Bride : c'est la pièce du harnais fixée à la tête du cheval pour le diriger. Les plus remarquables sont richement décorées et sont utilisées dans les festivités liées aux Cavalcades de Provence.
« A La Bédoule, on crée des chars fleuris, exclusivement sur le thème de la Provence, et ça fait 40 ans que ça dure. C’est deux mois de travail! » me raconte Jonathan. Et toutes les familles qui participent aux festivités sont mises à contribution. Durant ces deux mois, on se retrouve autour de la table de la cuisine pour confectionner des centaines, des milliers de fleurs en papier crépon qui viendront décorer les chars imaginés depuis le début de l’année. Les thèmes sont traditionnels ou plus modernes, mais toujours provençaux. Faits de toutes ces fleurs de papier, on y découvre un calisson géant, une reproduction de la fameuse partie de carte rendue célèbre par Marcel Pagnol, un conseil municipal plus vrai que nature, et même la fameuse Coupe aux Grandes Oreilles si chère aux supporters olympiens. Sur chaque char, des enfants font vivre les créations, suivies par les familles qui ont participé à leur confection. Parce qu’avant tout, la Cavalcade est une histoire de transmission entre les générations.
LES CAVALCADES : UNE HISTOIRE DE VILLAGE « J’ai commencé les Cavalcades à l’âge de 4 ans. J’ai compris qu’il se passait quelque chose, et j’ai eu envie d’y participer. Ca fait 35 ans maintenant que ça dure! » me dit Jonathan, à l’ombre des pins le lendemain de la fête. Autour de nous ce soir-là, une centaine de personnes, de tous les âges, se retrouvent pour fêter la réussite des festivités de la veille. Avec mon hôte du weekend, on parle ensemble de ce lien entre les générations.
« Les Cavalcades, c’est une éducation. On y est parce que nos parents y étaient, et aujourd’hui, on a envie d’accueillir la jeunesse, parce que c’est elle qui nous poussera, qui nous remplacera. C’est d’abord une question de transmission ». Pour Jonathan, et pour tous ceux avec qui j’ai pu discuter ce jour-là, la fête est le reflet de celles et ceux qui l’organisent. « Préparer une fête comme ça, ce sont des mois de travail. Et ça permet aussi aux Bédoulens de partager des moments communs, et aux nouveaux habitants de s’intégrer à la vie du village. On est tous bénévoles. On passe beaucoup de temps à la préparation de cette fête. On a tous nos métiers, nos familles. Et tout se joue sur l’humain. Il faut d’abord prendre du plaisir à organiser ces fêtes ». Du plaisir, j’en ai ressenti tout au long de cette journée passée au contact de ces femmes et de ces hommes et c’est ce qui rend cette fête si particulière.
Pour tout dire, vous décrire une Cavalcade dans son intégralité, ce serait presque dénaturer quelque chose qui se vit, comme spectateur, ou comme acteur, peu importe, tant qu’elle est vécue, racontée et perpétuée. C’est une somme d’efforts, de sourires, et de moments qui font vivre une commune des mois durant. « La fête n’appartient à personne. Elle appartient au village ! » me confie Jonathan alors notre discussion s’achève, à l'ombre des pins, bercés par le chant vespéral des cigales bedoulens.
La fête n’appartient à personne. Elle appartient au Village !
Alors si par chance, ou par envie, vous souhaitez vous plonger dans le coeur vivant de la Provence, regardez près de chez vous. Tout le long de l’été, des villages s’animent pour célébrer les traditions et les habitants de notre belle région. Vous y croiserez sûrement le visage de Jonathan et de tous ceux qui m’ont rendu la Provence vivante le temps d’une journée. Vous pourrez, une fois que vous aurez vécu ça, lancer à ceux que vous avez rencontré : « A l’an que vèn ! Se sian pas mai, que siguèn pas men ! ».
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Jeu 3 Aoû - 18:29 | |
| Merci auzelles c'est très intéressant, je ne connaissais pas |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Ven 4 Aoû - 8:12 | |
| SUR LES PAS DE MARCEL PAGNOL, L'ENFANT DU PAYSsource : My ProvenceDe la partie de cartes aux souvenirs d’enfance dans les collines du Garlaban, tout le monde connait les histoires de Marcel Pagnol ! Le célèbre provençal n’en finit pas de marquer les esprits 49 ans après sa disparition. On vous a préparé un micro-voyage sur ses pas. Allez zou ! 1/ ARPENTEZ LES RUES DU VILLAGE D’ENFANCE DE MARCEL PAGNOLDécouvrez le fameux village de vacances de Marcel Pagnol ! - Lire la suite:
En se pavanant dans les rues du quartier de la Treille, vous découvrirez les lieux qui ont inspiré les histoires de Pagnol et dont certains ont même servi de décor pour ses films. C’est la Treille qui lui a inspiré le village des Bastides Blanches, théâtre des aventures de Jean de Florette, Ugolin ou encore du Papet dans ses deux romans L’eau des collines.
Vous pourrez admirer l’église Saint-Dominique, et les fins connaisseurs reconnaitront le parvis que l’on aperçoit dans les films La fille du Puisatier ou encore Manon des Sources. En poursuivant votre balade, vous pourrez vous rafraichir à la célèbre fontaine de Manon, d’où jaillit l’eau des collines.
Enfin, retour dans les Souvenirs d’Enfance du petit Marcel, avec la découverte de la fameuse Bastide Neuve, maison de vacances de la famille Pagnol aux portes du massif du Garlaban.
Pour les plus courageux, vous pourrez poursuivre votre balade avec une randonnée sur l’un des nombreux sentiers du Garlaban.
ADMIREZ LE GRANDIOSE « CHÂTEAU DE MA MÈRE » Poursuivez votre voyage sur les pas de l’artiste au Château de la Buzine ! Le fameux « Château de ma mère » vous ouvre ses portes et ses immenses jardins pour une visite au plus près de Pagnol.
Glissez-vous dans la peau de la petite famille et déambulez dans les allées du Parc des 7 Collines, comme lorsqu’ils traversaient ces jardins lors de leur périple de vacances.
La visite se poursuit à l’intérieur de l’édifice, avec une exposition immersive célébrant l’art cinématographique. Un étage est également dédié à Marcel Pagnol, retraçant ses œuvres les plus célèbres.
VISITEZ LA MAISON FAMILIALE DES PAGNOL Rendez-vous à Aubagne, berceau de l’artiste, pour y découvrir sa maison natale. L’appartement, désormais transformé en musée, rend hommage à la vie et à l’œuvre du célèbre Aubagnais. Imprégnez-vous dans l’ambiance de la maison familiale grâce à la reconstitution de l’appartement de l’époque décoré avec le mobilier d’antan.
C’est une véritable immersion dans l’intimité d’Augustine, Joseph et Marcel ! Un espace d’exposition regroupant lettres, photos et objets ainsi qu’une salle de projection mettent à l’honneur ses œuvres cinématographiques et littéraires, là où tout a commencé. MAISON NATALE DE MARCEL PAGNOL Visitez la maison natale de l'artiste Aubagnais.
DÉCOUVRIR 4/ LE PETIT MONDE DE MARCEL PAGNOL Le Petit Monde de Marcel Pagnol est une institution patrimoniale chère au cœur des aubagnais et des aubagnaises.
Cet univers de 200 santons signés par les plus grands artistes de l'argile en Pays d'Aubagne et de l'Etoile, en hommage à la création littéraire et cinématographique de Marcel Pagnol, devient un vrai musée vivant et ludique, par la magie des nouvelles technologies.
Le voilà entièrement recréé et mis en scène dans l'Atelier de la grande Thérèse Neveu, comme le point d'orgue d'un parcours d'histoire et d'argile jusqu'en haut du Vieil Aubagne.
Sons, images, lumières, reconstitutions ... la modernité se met au service de la tradition pour faire redécouvrir ce patrimoine exceptionnel.
LE PETIT MONDE DE MARCEL PAGNOL Une institution patrimoniale à voir absolument !
Lili est une véritable encyclopédie des collines : il connait tout sur la faune et la flore de son Garlaban adoré. Il a posé des pièges à oiseaux aux quatre coins du massif et compte sur Marcel pour les relever. Malheureusement, le jeune garçon est occupé à jouer avec sa nouvelle amie Isabelle. Avec le jeu de piste "Lili au pied du Garlaban", partez à l'aventure en famille afin de sauver l'amitié entre les 2 garçons.
L'Office de Tourisme d'Aubagne organise également une randonnée de 12km au cœur du Massif du Garlaban, à la découverte des lieux des prises de vues du tournage du film. Retracez les scènes du film et revivez les émotions du petit Marcel et de son cher ami Lili !
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Ven 4 Aoû - 14:47 | |
| Poussinnette C'est très instructif, car je ne savais pas tout ça! |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Sam 5 Aoû - 8:48 | |
| Légendes des lacsContes et traditions : exprimaireEnfantés par le fée des eaux... ou par le diable, lacs vivants ou lacs disparus, chacun possède son histoire. En voilà quelques-unes... Au commencement du monde, la fée des eaux arriva dans une région de terre plate et aride, où poussaient seulement, comme par mégarde, quelques plantes jaunies et des arbrisseaux rabougris... Elle marchait, belle et légère, pensant à la peine qu'auraient les humains à vivre là, si elle ne faisait rien pour les aider. Soudain parut devant ses yeux un être laid et difforme, le visage aplati, plein de méchanceté. - Que fais-tu là ? cria le gnome. Va-t'en tout de suite ! - Mais qui es-tu pour me parler ainsi ? répliqua la fée. - Je suis le maître de cette terre ! Je ne veux pas que tu y touches, elle est très bien ainsi. - Lire la suite:
- Les hommes à venir y seront malheureux... - Tant mieux ! - Il faut de l'eau dans ce pays ! - Je saurai bien t'empêcher d'en mettre ! Le gnome hideux, fou de colère, se mit à frapper la terre à grands coups de talon. Aussitôt de sourds grondements se firent entendre, le sol se fendit, il en jaillit des cratères innombrables, à perte de vue, crachant des flammes, des pierres, de la fumée, des laves incandescentes... La fée des eaux n'eut que le temps de fuir, le gnome riait, la croyant morte. Il disparut, content de lui. Le temps des volcans dura des siècles, puis le calme revint. La fée des eaux attendait son heure. Elle apparut de nouveau, légère, souriante ; elle étendit ses mains aux quatre coins de l'horizon, creusé de ravins, hérissé de puys ; alors, jaillirent partout des sources pures, et naquirent partout des lacs d'eau claire. - Les hommes pourront être heureux en Auvergne, dit la fée. Chaque lac a sa vie propre. Ainsi le lac d'Or n'existe plus, la légende raconte qu'il aurait occupé jadis la place de la ville d’Aurillac... Le lac du mont Bar est mort, lui aussi, mais par sa faute. Il était trop coléreux, paraît-il : il suffisait que quelqu'un passe sur son rivage et fasse tomber par mégarde une pierre dans l'eau et le lac du mont Bar s'agitait d'une tempête si forte qu'elle ravageait la région entière. Les gens du voisinage essayèrent longtemps de le calmer, organisant autour de lui des processions solennelles, et lui offrant des pièces d'or. Rien n’y fit. Alors, en désespoir de cause, les paysans vinrent un jour creuser la pierre de son bassin, jusqu'à la fendre. L’eau s'écoula, le lac tarit à jamais. Tant pis pour lui. D'autres lacs se défendent lorsqu'ils sont menacés d'épuisement par la faute du soleil ou des hommes. Ils s'appellent au secours l'un l'autre, tels le lac du Fayet ou le lac Menet. Bien des gens ont entendu leurs voix, leurs plaintes... À ces occasions, les ruisseaux souterrains se gonflent, ou bien des orages éclatent sur les sommets, et le niveau des lacs remonte. Pourtant, hélas, le grand lac Chambon, lui, rétrécit chaque année. Tous les lacs ne sont pas des enfants de la fée des eaux. Il semblerait même que le lac Pavin ait été créé par le diable en personne. Son nom viendrait d'ailleurs du latin pavens, c’est-à-dire : « qui répand la terreur ». Un jour donc, le diable se serait assis au bord d'un gouffre ; il venait de livrer une de ses innombrables batailles contre le bon Dieu, et, une fois encore, il avait perdu. Son découragement était tel à ce moment-là, qu'il se mit à pleurer de rage, et ses larmes dans le gouffre formèrent le lac, profond et glauque... Certains ajoutent qu'il y a une ville au fond de l'eau, une ville engloutie par les larmes du diable. En tout cas, une ville, il y en a bien une au fond du lac Bouchet, si on en croit les conteurs d’Auvergne. Écoutez plutôt : Il était donc une fois, deux malheureux qui arrivèrent dans un gros bourg qui semblait riche, à en juger par l'aspect de ses habitants, bien vêtus, bien chaussés, les visages rouges et pleins de ceux qui font bonne chère. - La charité s'il vous plaît, demandèrent les malheureux. Las, on les chassait de chaque maison, les portes leur claquaient au nez. Ils eurent beau passer de rue en rue, tendre la main à la porte même de l'église, rien n'y fit. Les deux mendiants traversèrent la ville... La dernière maison avant d'en sortir était, contrairement aux autres, une pauvre masure, habitée par une vieille femme. Celle-ci, voyant les malheureux, les fit entrer chez elle, et leur offrit pour se restaurer tout ce qu'elle possédait, c'est-à-dire le lait de sa seule chèvre. - Prenez, mes amis, vous semblez plus miséreux que moi... À la fin du frugal repas, les deux mendiants se levèrent, et dirent à la femme de les suivre, sans rien demander et sans se retourner. La vieille obéit, s'engagea avec eux sur le chemin de la montagne. Ils s'éloignèrent tous les trois, la chèvre les suivait. Soudain, il y eut du côté de la ville un grondement sourd, et un bruit d'eau qui ruisselait avec force. La vieille femme s'était arrêtée ; la tête rentrée dans ses épaules, elle écoutait en tremblant... Lorsque le bruit s'acheva, les mendiants lui dirent : - Tu peux regarder maintenant. La ville avait disparu. À sa place s'étendait un lac miroitant sous le soleil. Le lac Bouchet existe encore aujourd'hui, à proximité d'une croix bâtie sur la montagne, et appelée : « la croix de la chèvre ». Mais un conseil : ne vous penchez pas trop sur ses eaux pour voir la ville engloutie, il paraît que le lac attire à lui les curieux imprudents.
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Sam 5 Aoû - 10:09 | |
| merci auzelles pour cette jolie histoire |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Dim 6 Aoû - 8:46 | |
| L'historiette du jour : L'Oiseau de paradisSource : ExprimairePrès d'Arlanc, dans le Puy-de-Dôme, il est un vieux couvent, le prieuré de Chaumont, qui a donné naissance à ce conte, que chacun peut interpréter à sa façon Père Anselme, un vieux prêtre du couvent de Chaumont, aimait beaucoup se promener dans le bois voisin, appelé le Bois-des-Pères. À l'ombre des grands arbres centenaires, il méditait, se souvenait, priait. La marche à pied aussi lui faisait du bien. - Lire la suite:
Un jour, comme d'habitude, il sortit du couvent après avoir échangé quelques paroles avec frère Jérôme, le portier ordinaire. Il faisait beau, le père Anselme se perdit dans les bosquets, tranquille et heureux. Tout à coup, il entendit un chant d'oiseau, un chant si mélodieux qu'il s'arrêta, surpris. Il leva les yeux et aperçut un oiseau au plumage étincelant, d'une forme particulière, inconnue. L'oiseau continua ses trilles légers, le père les sentit pénétrer dans son coeur, l'emplir de douceur et de tendresse nouvelles. « Que c'est beau » murmura-t-il. Il pensait à la fois, et au chant, et à l'oiseau lui-même. Soudain, l'oiseau battit des ailes, s'envola. Le père Anselme ne put s'empêcher de le suivre, essayant de ne pas le perdre de vue. L'oiseau voletait de branche en branche sans s'arrêter de chanter. Les yeux levés, comme fasciné, le prêtre marchait toujours à sa suite. Plusieurs fois, il tendit les mains, tant l'oiseau était proche. Mais, au dernier instant, l'oiseau partait plus loin... L'enchantement se prolongea. À la fin, pourtant, le père Anselme fit un effort pour reprendre ses esprits : « C'est assez, se dit-il, je dois rentrer maintenant, ils vont s'inquiéter sans cela, voilà bien deux heures que je marche ». À regret, il abandonna l'oiseau et retrouva le chemin du couvent, tout imprégné encore de sa merveilleuse rencontre. Bientôt, il aperçut le prieuré ; arrivé à la porte, il tira la corde de la cloche. La cloche sonna, la porte s'ouvrit, la silhouette d'un moine inconnu apparut. - Tiens, dit le père Anselme surpris, frère Jérôme n'est plus là ? - Je ne connais pas le frère Jérôme, répondit le nouveau portier. Le père continua de le toiser, de plus en plus étonné par son aspect. - Pourquoi portez-vous ce costume ? demanda-t-il. Ce n'est pas celui de notre ordre. - Mais si, répliqua l'autre. Ma robe est bien celle portée par les moines Minimes... - Hé, hé... Attendez : nous sommes des Bénédictins, de l'ordre de saint Benoît de Cluny, et non pas des moines Minimes... - Quelle idée ! Le portier secoua la tête, aussi surpris que son interlocuteur. - Je suis pourtant bien au couvent de Chaumont ? fit le père Anselme. - Oui... Le prêtre se frotta les yeux, sentant son esprit égaré par quelque chose d'incompréhensible. - Appelez-moi le prieur, je vous prie. Jean de Chalençon m'expliquera ce mystère de nouveau portier et de nouveau costume... - Il n'y a pas de prieur au nom de Jean de Chalençon ici... - Comment ! cria le père. Allez donc voir, sa cellule est près de la mienne ! J'en suis sûr ! - Je regrette. Le dialogue de sourds se prolongea. Le portier croyait avoir affaire à un fou, et le père Anselme était sur le point d'en devenir un, en vérité... Tous les deux élevaient le ton, leur tapage attira un autre prêtre, qui demanda : - Que se passe-t-il ? Je suis le Père supérieur du couvent... - Mais... mais... bégaya le père Anselme, et Jean de Chalençon alors ? Il raconta son histoire une nouvelle fois, il insista, il n'y comprenait rien ; tout à l'heure après le déjeuner, lui, le père Anselme, était sorti se promener dans le bois, et maintenant il revenait tranquillement comme d'habitude. Que se passait-il au couvent, pourquoi ces inconnus, pourquoi ces mystères ? En face de lui, le prêtre écoutait sans réaliser. En même temps, il réfléchissait, le nom de Jean de Chalençon lui rappelait quelque chose, oui... - Mon père, dit-il doucement, vous avez raison, j'ai entendu parler de Jean de Chalençon, il était bien le Supérieur de ce couvent... Seulement, il est mort voilà deux cents ans, à peu près. - Deux cents ans... murmura le père Anselme, suffoqué. Il se laissa tomber sur un banc, sans plus rien dire, les yeux exorbités. - Attendez, reprit le prieur. Il faut que je vérifie tout cela. Ne bougez pas, je reviens. Il partit en courant vers la bibliothèque du prieuré. Là, il parcourut de gros registres couverts de poussière, et finit par trouver ce qu'il cherchait. C'était bien ce qu'il pensait : le Père supérieur Jean de Chalençon était mort deux siècles auparavant... Tout à coup, le prêtre tressaillit : quelques lignes au-dessus de cette annonce de décès, la chronique du couvent racontait la disparition d'un certain père Anselme, qui était sorti un jour pour une promenade au bois, et n'en était jamais revenu. Le livre tomba des mains du prieur. Il s'élança vers l'entrée du couvent, tout effaré. Trop tard, il n'y trouva que le portier ! - Où... où est le père Anselme ? demanda-t-il. L'autre haussa les épaules : - Il est parti. Sur l'ordre du prieur, tous les moines du couvent se lancèrent à la recherche du fugitif. Il fut impossible de le retrouver. Quelques-uns des moines racontèrent seulement, comme anecdote, qu'ils avaient entendu dans le bois, au loin, un chant d'oiseau, plus beau, leur sembla-t-il, que ceux qu'ils entendaient d'habitude.
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Dim 6 Aoû - 9:21 | |
| Joli conte sur L'Oiseau de paradis, auzelles, merci |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Lun 7 Aoû - 7:07 | |
| L'historiette du jour : LA TARASQUE : MYTHES ET LÉGENDE DE PROVENCE source : My ProvenceFÊTES TRADITIONNELLES TARASCON Créature mythologique de la Provence, la Tarasque serait à l'origine du nom de la ville de Tarascon. Elle est célébrée chaque année lors de fêtes populaires fin juin. A l'occasion des Fêtes de la Tarasque, nous en avons appris plus sur ce folklore au Museon Arlaten d'Arles. - Lire la suite:
Cette effigie processionnelle de la Tarasque créée vers 1850 est en bois, métal et coton. Elle a été collectée par Frédéric Mistral. A approcher dans la Salle « Festadiero » dédiée aux fêtes, rites et légendes du Museon Arlaten La tarasque est un monstre hybride qui vit sur les berges du Rhône. C'est à Tarascon que l'histoire autour du monstre s'est écrite. "C'est une légende inventée pour transmettre un message à la population. Il faut se méfier du Rhône qui peut déborder, faire chavirer les bateaux, inonder, les enfants peuvent se noyer. La tarasque incarne les dangers du fleuve. Ce sont des mythes qui se retrouvent dans toutes les cultures" nous dit Aurélie Samson, directrice du museon Arlaten.
SAINTE-MARTHE LA VICTORIEUSE Selon la tradition chrétienne, l’histoire commence lorsque Marthe, sœur de Marie Madeleine, arrive de Palestine au cours du 1er siècle pour évangéliser la région. En remontant le Rhône, elle s’arrête à Tarascon et y trouve des villageois terrorisés : un monstre hante les bords du fleuve. Ce dragon amphibie à six pattes, couvert d’une carapace de tortue hérissée de piquants et armé de griffes et de dents, dévore bêtes et gens. Rejointe par Sainte Marthe, la tarasque finit par se soumettre et la foule s’empresse de la mettre à mort. Marthe devient alors la patronne de la ville. La légende dit que Tarascon doit son nom à l'animal...
UNE TRADITION PROVENÇALE DU ROI RENÉ Au 15e siècle, le roi René d'Anjou hérite du royaume de Provence et vient y séjourner. Le 14 avril 1474, il institue les « Jeux et courses de la Tarasque » et fonde l'ordre des chevaliers de la Tarasque de manière à ce que les fêtes soient maintenues dans la durée. Elles doivent être célébrées au moins sept fois par siècle, faire grand tintamarre, noces, farandoles et festins durant cinquante jours, faire aux étrangers le meilleur accueil et les régaler pendant toute la durée des courses à plaisir et à volonté.
Le lundi de Pentecôte, une procession singulière à laquelle se mêle une foule en liesse, associe alors une effigie de la bête et ses chevaliers que l'on appelle tarascaires. On attribue également au roi René la forme définitive de l'effigie. Comme le dit la légende ; elle est un monstre à tête de lion avec crinière noire, carapace de tortue, armée de crocs et de dards, dents de lézard, ventre de poisson, queue de reptile, jetant par les naseaux de longues traînées d'étincelles produites par des fusées et à l'intérieur six hommes pour la porter. Les tarascaires animent une Tarasque qui balance sa queue, pouvant estropier les passants. Les fêtes engendrent pourtant un engouement populaire très fort malgré le danger. Manifestations de confréries et exaltation des métiers, cette tradition provençale a survécu jusqu’à la fin du 19e siècle.
LA FÊTE DE LA TARASQUE, PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DE FRANCE Ces jeux, courses et processions autour de la Tarasque se sont imposés au 19e siècle comme un sujet majeur de l'ethnographie de la Provence. L'intérêt était d'autant plus fort que ces réjouissances paraissaient en voie d'extinction : les courses du lundi de Pentecôte, annuelles avant la Révolution, n'eurent lieu qu'en 1846, 1861, 1891. Les fêtes de la Tarasque, telles qu’on peut les voir aujourd’hui, datent de 1946 et ont lieu à Tarascon le dernier week-end de juin. Une des innovations majeures des fêtes au 20e siècle est l’introduction du personnage de Tartarin de Tarascon, référence à l’ouvrage d’Alphonse Daudet. La Tarasque de Tarascon a été inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019, cependant depuis le 25 novembre 2005, les fêtes de la Tarasque à Tarascon ont été proclamées, par l'UNESCO, comme faisant partie du « Patrimoine oral et immatériel de l'humanité ».
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Lun 7 Aoû - 9:02 | |
| Merci pour cette histoire auzelles ou moins cela fait partie du « Patrimoine oral et immatériel de l'humanité » |
| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mar 8 Aoû - 8:07 | |
| L'historiette du jour : LE MANADIER : CELUI QUI MURMURE À L'OREILLE DES TAUREAUXSource : MY ProvenceSAVOIR-FAIRE ARLES À l’approche de la fête des gardians, nous avons voulu plonger au cœur d'une manade : un élevage de taureaux de Camargue. La famille Guillot nous a ouvert les portes de la sienne, la manade de Méjanes. Entre traditions et nature sauvage, découvrez avec nous ce lieu d’exception et cette famille peu commune. - Lire la suite:
Avant d’arriver au Domaine de Méjanes, nous nous enfonçons un petit moment au cœur de la Camargue. A travers les vitres de la voiture, les paysages se transforment, la ville laisse place aux grandes plaines sauvages et marécageuses, bordées de roseaux qui font le charme et la renommée de la Camargue.
LE DOMAINE DE MÉJANES : L’UTOPIE DE PAUL RICARD Puis finalement, le voilà : le Domaine de Méjanes ! A notre arrivée, nous sommes accueillies par Eugène Guillot, qui gère la manade avec sa famille. Le teint hâlé par le soleil, la poigne ferme et le sourire franc, il commence par nous parler de l’histoire du lieu. Et croyez-nous, elle n’est pas banale ! Elle commence en 1939, lorsque Paul Ricard, en fait l’acquisition.
Alors âgé de 30 ans et à la tête d’une entreprise florissante, il tombe amoureux de ce petit bout de nature. Un an plus tard, la guerre fait rage et bouscule les destins. En ces temps difficiles, la production d’anisés est finalement interdite. Pour faire face, Paul Ricard fait une proposition pour le moins originale à l’ensemble de ses employés : venir vivre, tous ensemble et avec leurs familles au cœur du Domaine
“Nous allons devenir paysans et produire du lait en Camargue !” déclare-t-il. Pari risqué mais réussi, ses employés sont derrière lui !
Le Domaine de Méjanes se met alors à vibrer au rythme de tout ce petit monde. Véritable village camarguais, les employés y ont tous un travail et un logement. Les enfants ont accès à l’éducation grâce à l’ouverture d’une école et surtout on ne manque pas de divertissements. Après la guerre, le lieu s’ouvre au tourisme. Paul Ricard y fait construire des arènes et propose également de visiter les lieux en petit train. “Jusque dans les années 70, le pastis était même gratuit pour tous, alors ça attirait du monde” s’amuse Eugène.
Paul Ricard “Nous allons devenir paysans et produire du lait en Camargue !”
LA FAMILLE GUILLOT : 3 GENERATIONS DE PASSION TAURINE Dans les années 70, Paul Ricard fait appel à Pierre Guillot, le père d’Eugène. Pierre est agriculteur : il a un talent reconnu pour remettre en état des espaces agricoles mal en point. C’est le cas des rizières du domaine. Pendant 5 ans, il s’installe avec sa femme et ses enfants et travaille au quotidien pour la réhabilitation du lieu.
Paul Ricard, lui propose aussi de s’occuper de l’élevage de taureauxdéjà présent sur place. “Il lui a répondu que les taureaux et les chevaux ce n’était pas son truc” nous explique Eugène. Pierre les revendra tous et se concentrera sur sa mission de remise en état de Méjanes. Une fois celle-ci terminée, il annonce à Paul Ricard qu’il va partir. Eugène sourit en évoquant ce souvenir “M. Ricard lui a répondu, chez Ricard, on ne part pas on se fait virer”. C’est décidé, les Guillot resteront sur place.
Peu de temps après, le destin de la famille va basculer de manière rocambolesque au cours d’un loto. Ce jour-là, Paul Ricard gagne le gros lot, un petit veau ! Lot qu’il va s’empresser d’offrir à Pierre. Ce dernier bien entendu refuse (rappelez-vous, il n’est pas connu pour sa passion taurine). Paul Ricard ne se laisse pas démonter “Le patron ici, c’est moi” répond-il malicieux. Argument implacable. Voilà donc la famille Guillot propriétaire de sa première bête avec l’accord du patron de l’élever au cœur du domaine. C’est à cette époque qu’Eugène et son frère Xavier découvriront l’art d’être manadier.
40 ans plus tard, la manade compte 250 taureaux camarguais et la passion ne les a pas quitté. Ils la vivent aujourd’hui entourés de leur belle et grande famille.
LA COURSE CAMARGUAISE : SPORT PHARE DE LA REGION C’est pour nous faire découvrir cette passion que notre manadier nous amène à la découverte de son troupeau. Des taureaux fiers, élevés en élevage extensif (autrement dit, peu de taureaux sur un vaste terrain). Les bêtes sont nourries grâce à la production agricole du domaine, comme nous l’expliquera plus tard Xavier.
Traditionnellement, le manadier compte sur l'appui de son bras droit, le gardian, qui s’occupe aussi du troupeau et mène les taureaux aux courses. Sur le domaine de Méjanes, c’est Claude Guérin qui occupe ce rôle depuis presque trente ans “Il est arrivé en saisonnier et il n’est plus jamais reparti” nous explique Eugène, “Pour moi, c’est plus qu’un salarié, c’est un ami, je lui fais entièrement confiance” Il y a aussi des gardians amateurs qui viennent aider parce qu’ils sont passionnés. Mais surtout, toute la famille met la main à la pâte pour que la manade Méjanes rayonne lors des courses camarguaises.
Et la course camarguaise, dans la région c’est sacré ! Eugène nous explique le déroulement de ces spectacles traditionnels, où l’homme et le taureau vibrent dans l’arène.
Avant la course on habille les taureaux de leurs attributs : la cocarde (un petit ruban rouge tendu entre les deux cornes), les glands ( des pompoms blancs accrochés au bout des cornes) et les ficelles (accrochées à la base des cornes). Face au taureau dans l’arène : un homme en blanc, le raseteur. Durant toute la course, il essaiera à l’aide d’un crochet, de faire tomber les attributs.
Xavier Guillot Nous sommes des privilégiés, nous vivons en pleine nature et travaillons à l'extérieur, entourés de toute notre famille.
Le taureau reste 3 ans en liberté avant de commencer à participer aux courses nous explique Eugène, plus il est bon, plus il participe à des tournois prestigieux (le plus haut niveau étant le tournoi des as). A 6 ans, après avoir fait ses preuves dans l’arène, le taureau reçoit finalement un nom. Il ira dans l’arène jusqu’à ses 13 ans environ, avant de finir sa vie tranquillement sur le domaine.
“Regardez là-bas, il y a Colin, Anis et Garros. Et ici, Vivario notre espoir pour le trophée des As“ nous indique Eugène. Quand on lui demande s’il les reconnaît tous, il nous répond tendrement "Bien-sûr ! ”. Notre homme est animé par la passion, aucun doute là-dessus.
La visite s’achève à Méjanes. Nous la terminons attablées au restaurant du Domaine. En nous résonne encore les mots de Xavier, le frère d’Eugène “Nous sommes des privilégiés, nous vivons en pleine nature et travaillons à l'extérieur, entourés de toute notre famille. Nous sommes un peu les derniers indiens”. Comme on le comprend.
On ne peut que vous conseiller de partir vous aussi à la rencontre de la belle tribu que forme la famille Guillot.
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| | | Colombine Administrateur
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mar 8 Aoû - 17:17 | |
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| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 9 Aoû - 9:07 | |
| L'historiette du jour : L'homme-coq Source ExprimaireUn bienfait n'est jamais perdu. Alors trois, pensez-donc ! Ce conte de Chilhac, dans le Brivadois, ne vous dira pas le contraire. Il était une fois, un homme-coq. Il possédait un corps et des jambes d'être humain, mais une tête de volatile, avec un bec au milieu, et des ailes à la place des bras. - Lire la suite:
L'homme-coq vivait paisiblement, travaillait, et faisait même des économies. Si bien qu'il en arriva à prêter une forte somme à un homme riche des environs. Une année passa ; comme l'homme riche ne lui rendait toujours pas son argent, il décida d'aller le lui réclamer. Un matin, il se mit en route à travers la campagne. Après un temps de marche, il rencontra le renard. - Bonjour, dit le renard. Tu as de la chance de te promener J'aimerais bien en faire autant. - Si cela te fait plaisir, répondit l'homme-coq, accompagne-moi, je t'emmène. Il prit le renard sous son aile et continua son chemin. Un peu plus tard, il rencontra le loup. - Bonjour, dit le loup. J'aimerais bien me promener comme toi. - Qu'à cela ne tienne, répondit l'homme-coq. Le loup blotti sous l'autre aile, il reprit sa marche, content de sa bonne action. Plus loin encore, il rencontra la rivière. Bien entendu, celle-ci aussi voulut suivre l'homme-coq, qui hésita un peu avant de donner son accord. Une rivière, c'est encombrant à transporter, assez lourd et tout mouillé... Mais l'homme-coq avait si bon coeur... Il l'emmena donc, elle aussi. L'homme-coq ne se plaignait pas, mais il était assez fatigué par sa charge en arrivant au château de l'homme riche. Il frappa à la porte, un domestique vint lui ouvrir. - Monsieur ne peut vous recevoir, dit ce dernier. En effet, l'homme riche était en train de festoyer, pas question de le déranger. L'homme-coq insista pourtant, si bien que le domestique fut obligé d'aller demander des instructions à son maître. Celui-ci se mit à rire avec méchanceté : - Mène-le au poulailler, ordonna-t-il. Le domestique obéit. Au poulailler, d'innombrables poules, affamées par l'homme riche... et avare, attaquèrent aussitôt l'homme-coq, cherchant à lui crever les yeux. Mais le renard sortit de sous son aile, s'élança, et mit à mal toutes les belliqueuses volailles. Le lendemain matin, le domestique vint aux nouvelles. Voyant l'homme-coq tranquillement endormi, et les poules hors de combat, il alla conter la chose à son maître. Celui-ci en fut fort contrarié : - Il n'est pas question que je le paye, dit-il, mène-le à la bergerie : les moutons vont l'étouffer. Le domestique s'exécuta. Mais, dans la bergerie, lorsque les bêtes bêlantes commencèrent à serrer l'homme-coq de près, le loup jaillit à son tour ; on se doute bien de ce qui arriva. Cette fois, l'homme riche entra dans une violente colère en voyant son troupeau décimé. Criant vengeance, il ordonna à son domestique de jeter l'homme-coq dans le four. - On verra bien s'il arrive encore à se sortir de cette situation ! Dans le four, l'homme-coq commença à cuire et crut sa dernière heure venue. Mais la rivière qui dormait sous son aile se réveilla, grossit, enfla, déborda, inonda le four et éteignit le feu. Alors l'homme riche, ne sachant plus que faire, se décida à payer sa dette. L’homme-coq n'en demandait pas plus. Il reprit le chemin de son village, tout heureux, accompagné du renard, du loup et de la rivière...
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| | | Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 9 Aoû - 19:48 | |
| Merci pour cette jolie histoire de L’homme-coq auzelles |
| | | marianne
Messages : 9585 Age : 55
| Sujet: Re: L'historiette du jour Jeu 10 Aoû - 7:58 | |
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| | | auzelles Graphiste
Messages : 375 Age : 74
| Sujet: Re: L'historiette du jour Jeu 10 Aoû - 8:01 | |
| L'historiette du jour : LA BARQUETTE MARSEILLAISE, UNE TRADITION BIEN PROVENÇALESource : My ProvenceSAVOIR-FAIRE Elles remplissent les ports de Marseille, La Ciotat, Cassis ou encore de Carro : les barquettes sont l’une des caractéristiques des ports provençaux. Mais attention, il ne faut surtout pas les confondre avec les pointus ! A l’occasion de l’exposition De Ports en Ports au Musée Regards de Provence, on vous en dit plus sur ces embarcations mythiques… - Lire la suite:
Incarnation du savoir-faire naval et symbole du monde maritime marseillais, la barquette est le bateau provençal par excellence. Ces petites barques en bois utilisées pour la pêche côtière font partie du paysage provençal depuis plus d’un siècle. Importées par des charpentiers de marine de la région napolitaine à la fin du XIXème, ces bateaux traditionnels des « petits métiers de la mer » perdurent toujours.
Avant leur apparition, les pêcheurs locaux utilisaient deux types de bateaux à voile latine : la Bette, petite embarcation de pêche côtière, et le Mourre de Pouar dont le nom signifie « museau de cochon », un bateau lourd destiné à la pêche de sardine et de thon. La construction de quais et de jetées ont provoqué la disparition du Mourre de Pouar et la barquette s’est généralisée. A l’origine, ces embarcations fonctionnaient à la voile. Aujourd’hui, la plupart des barquettes sont motorisées, mais une centaine d’entre elles naviguent encore de façon traditionnelle. Désormais, elles sont pour la plupart utilisées pour des activités de plaisance, et surtout pour la pêche de loisir.
A QUOI RECONNAIT-ON UNE BARQUETTE MARSEILLAISE ? Les barquettes marseillaises ne sont pas des bateaux comme les autres : elles ont des caractéristiques qui leur sont propres. On les reconnait par leur galbe si particulier adapté à la navigation dans la baie marseillaise. Leur coque, longue de 4 et 9 mètres, est symétrique et pointue à la proue comme à la poupe. Le capian est également un élément phare. Une pièce d’étrave située à l’avant, qui sert à amarrer le bateau : sa forme allongée rehaussée de « joues » est symbole de virilité. Une sorte de marque de fabrique du constructeur du bateau !
Son galbe particulier lui a valu le surnom de « pointu », donné par les marins de la Marine nationale en opposition à leurs canots. Cette appellation est utilisée dans le Var et les Alpes-Maritimes, mais dans les Bouches-du-Rhône, c’est la barquette et rien d’autre !
Le capian est la caractéristique propre aux barquettes. "Eh monsieur, un pointu, on dit pas, ici. Il y a des barques, des barquets, des barquettes, des barcasses même, mais les pointus, c'est pour les Niçois et les Toulonnais". — Dominique Pons, Une chronique de l’Estaque, 2007
UNE TRADITION ANCRÉE DANS LE PATRIMOINE MARSEILLAIS Fanny, Toinou, Manon, Fifi ou encore Rose, les embarcations portent souvent un prénom familial. En effet, la tradition veut que ces barquettes soient transmises de génération en génération et racontent l’histoire familiale. Preuve de l’amour d’un mari pour sa femme ou encore hommage à un parent disparu, les noms de ces bateaux signifient beaucoup. Les propriétaires de barquettes sont des passionnés qui disposent de temps et d’un savoir-faire nécessaire à l’entretien laborieux et coûteux de ces bateaux en bois. Aujourd’hui, il reste environ 600 barquettes emblématiques qui font partie du patrimoine maritime provençal. La barquette marseillaise est même inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France, et certaines, comme la Bonne Mère, sont protégées au titre de monument historique.
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| | | Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: L'historiette du jour Jeu 10 Aoû - 10:35 | |
| Meri auzelle, je ne connaissais pas du tout cette tradition Barquette marseillaise | |
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| | | auzelles Graphiste
Messages : 375 Age : 74
| Sujet: Re: L'historiette du jour Ven 11 Aoû - 7:58 | |
| L'historiette du jour : 1-LA COULOBREVille d'Istres et sa légendeUne légende istréenne raconte qu'un monstre mi-dragon, mi-couleuvre, appelé LOU COULOBRE, serait né et aurait vécu dans les eaux profondes de l'étang de l'Olivier. Aujourd'hui encore, Istres en porte les traces ... Une très ancienne légende raconte qu'un monstre mi-dragon, mi-couleuvre, appelé LOU COULOBRE, serait né et aurait vécu dans les eaux profondes de l'étang de l'Olivier. Aujourd'hui, alors que les flots de l'étang ont depuis longtemps englouti le monstre, la bête est encore vivante dans l'esprit des Istréens! Elle a bel et bien laissé des traces en ville. Au détour d'une ruelle on peut découvrir la fontaine aux quatre dragons, l'immense jet d'eau jaillit comme le souffle de Lou Coulobre et les jours de grand soleil, est-ce le reflet d'une eau scintillante ou les écailles d'argent de la bête qui nous aveuglent? Lou Coulobre serait-il encore vivant? Qui sait? - Lire la suite:
Une légende istréenne... Une légende ancienne raconte, aux temps immémoriaux, où les hommes de Provence vivaient avec les Dieux des eaux et de La Crau en parfaite entente, lorsqu'Istres n'était qu'un hameau, qu'une créature mi-dragon mi-couleuvre vivait dans les eaux profondes de l'étang. Elle écoutait tous les après-midi le chant d'un berger pour ses moutons et sa voix et son ton eurent raison de son cœur. Tombée folle amoureuse du berger, elle demeurait là des heures, en retrait, cachée derrière les roseaux. Un jour elle surprit le jeune homme au milieu d'un baiser avec sa dulcinée. Folle de jalousie lorsqu'elle l'aperçut avec cette femme, la Coulobre entra dans une rage folle. Elle ne put contenir sa colère et c'est une bête en furie, crachant toutes les flammes de l'enfer qui emporta, pour les dévorer, le couple amoureux. Elle terrorisa durant des semaines tout le village, et une lutte sans merci s'engagea entre les habitants et la bête. Le peuple fit appel à un jeune gardian pour venir à bout de la féroce bête. Hypnotisée et adouci par la musique, le gardian en profita pour l'attaquer. Le peuple sauvé, célébra le gardian et son courage, et décida de quitter cette terre qui leur avait été maudite. Ils s’installèrent sur une petite colline, entre les deux étangs, celui de l’Olivier et de Berre. Craignant le mauvais sort, ils érigèrent une fontaine à quatre dragons, afin d’exorciser cette époque funeste. Toutefois, certains doutent de sa véritable mort et on raconte parfois que Lou Coulobre serait encore vivante? Source : Mairie d’Istres
2- COULEUR DE L’ETANG
Deux belles jeunes filles qui vivaient dans une cabane, au milieu d'une prairie située dans la cuvette de l’étang, qui n’existait pas en ce temps là. Surprises dans leur sommeil, elles furent noyées dans les flots d'une source mystérieuse, à l'origine de l’étang actuel dont aucun ruisseau ne vient alimenter le débit. Depuis, leurs chevelures dorées, mêlées aux eaux cristallines, donnent à l’étang ses reflets mordorés.
3- LA CHEVRE (CABRE) MACULEE DE POUSSIERE D’OR
Il est raconté qu’au moment de quitter la Provence après y avoir résidé environ deux siècles, vers l’an 980, les Maures voulurent emporter avec eux leur or. L’un d’eux, un prince, voulut préserver son trésor d’une autre manière : le laisser sur place, mais en le cachant dans un lieu difficile d’accès. Il chevauchait accompagné de son serviteur et arriva vers minuit devant la colline du Castellan. Là il vit une grotte. Son serviteur l’avertit que les gens du coin conseillaient d’être méfiant concernant cette grotte, elle mènerait loin dans les entrailles de la terre et nul n’en serait revenu. Ces racontars de village ne suffirent pas à décourager le prince, descendu de son cheval, qui regardait un troupeau de chèvres situées non loin. Il en choisit une qui lui ouvrirait la voie dans la grotte. Guidé par la « cabre », le prince s’enfonça dans les profondeurs de cet obscur dédale. Il arriva dans l’antre d’une « masco » : une sorcière, entourée d’images de squelettes, loups, serpents et araignées. « Approche mon garçon » lui dit la sorcière. « Que cherches-tu ici ? -« Je me suis perdu dans ce labyrinthe et je veux en sortir», lui répondit notre héros. -« tu ne sais pas que personne ne peut revenir en arrière ? Tu dois maintenant braver les dangers et sortilèges qui seront sur ta route à tes risques et périls.. « Ton sabre et ton courage ne te serviront à rien contre les forces des ténèbres ! Fie-toi à l’instinct de ta chèvre. Après bien des couloirs et bifurcations, l’homme et la chèvre finirent par apercevoir un faisceau lumineux. « C’est le soleil, la sortie est proche ! » lança le prince. Animé par un soudain enthousiasme, le guerrier se hâtait dans cette direction, tandis que la chèvre, prudente, restait immobile. Dans une salle attenante. Le prince y posa ses richesses et autres pierres précieuses. Une fois sa besogne achevée, il se retourna quand soudain un vampire bondit sur lui, tous crocs dehors. Il lutta avec son cimeterre. Le combat fut long et acharné. Puis la chèvre entendit le prince pousser un hurlement terrible qui ébranla les parois. La chèvre profita de ce déluge de pierre et de poussière pour s’échapper. Elle fut la seule survivante de cette bataille effroyable : une fois le silence revenu, elle comprit aussitôt que le prince venait de mourir. La cabre se tenait désormais dehors, maculée de poussière d’or…. Il est dit en Provence que si on croise une chèvre de couleur dorée, cela peut être dangereux de la suivre: il y a grand risque de finir mort de fatigue, de faim et d’effroi dans une caverne aux pieds d’un immense trésor…. Avant d’implanter la cité administrative d'Istres au pied de la colline du Castellan, des archéologues ont réalisé des fouilles préventives. Amère déconvenue, point de trésor, même pas la fameuse “cabre d’or“…
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| | | auzelles Graphiste
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| Sujet: Re: L'historiette du jour Sam 12 Aoû - 7:07 | |
| L'historiette du jour : Légendes des lacsSource exprimaire - contesEnfantés par le fée des eaux... ou par le diable, lacs vivants ou lacs disparus, chacun possède son histoire. En voilà quelques-unes... Au commencement du monde, la fée des eaux arriva dans une région de terre plate et aride, où poussaient seulement, comme par mégarde, quelques plantes jaunies et des arbrisseaux rabougris... Elle marchait, belle et légère, pensant à la peine qu'auraient les humains à vivre là, si elle ne faisait rien pour les aider. - Lire la suite:
Soudain parut devant ses yeux un être laid et difforme, le visage aplati, plein de méchanceté. - Que fais-tu là ? cria le gnome. Va-t'en tout de suite ! - Mais qui es-tu pour me parler ainsi ? répliqua la fée. - Je suis le maître de cette terre ! Je ne veux pas que tu y touches, elle est très bien ainsi. - Les hommes à venir y seront malheureux... - Tant mieux ! - Il faut de l'eau dans ce pays ! - Je saurai bien t'empêcher d'en mettre ! Le gnome hideux, fou de colère, se mit à frapper la terre à grands coups de talon. Aussitôt de sourds grondements se firent entendre, le sol se fendit, il en jaillit des cratères innombrables, à perte de vue, crachant des flammes, des pierres, de la fumée, des laves incandescentes... La fée des eaux n'eut que le temps de fuir, le gnome riait, la croyant morte. Il disparut, content de lui. Le temps des volcans dura des siècles, puis le calme revint. La fée des eaux attendait son heure. Elle apparut de nouveau, légère, souriante ; elle étendit ses mains aux quatre coins de l'horizon, creusé de ravins, hérissé de puys ; alors, jaillirent partout des sources pures, et naquirent partout des lacs d'eau claire. - Les hommes pourront être heureux en Auvergne, dit la fée. Chaque lac a sa vie propre. Ainsi le lac d'Or n'existe plus, la légende raconte qu'il aurait occupé jadis la place de la ville d’Aurillac... Le lac du mont Bar est mort, lui aussi, mais par sa faute. Il était trop coléreux, paraît-il : il suffisait que quelqu'un passe sur son rivage et fasse tomber par mégarde une pierre dans l'eau et le lac du mont Bar s'agitait d'une tempête si forte qu'elle ravageait la région entière. Les gens du voisinage essayèrent longtemps de le calmer, organisant autour de lui des processions solennelles, et lui offrant des pièces d'or. Rien n’y fit. Alors, en désespoir de cause, les paysans vinrent un jour creuser la pierre de son bassin, jusqu'à la fendre. L’eau s'écoula, le lac tarit à jamais. Tant pis pour lui. D'autres lacs se défendent lorsqu'ils sont menacés d'épuisement par la faute du soleil ou des hommes. Ils s'appellent au secours l'un l'autre, tels le lac du Fayet ou le lac Menet. Bien des gens ont entendu leurs voix, leurs plaintes... À ces occasions, les ruisseaux souterrains se gonflent, ou bien des orages éclatent sur les sommets, et le niveau des lacs remonte. Pourtant, hélas, le grand lac Chambon, lui, rétrécit chaque année. Tous les lacs ne sont pas des enfants de la fée des eaux. Il semblerait même que le lac Pavin ait été créé par le diable en personne. Son nom viendrait d'ailleurs du latin pavens, c’est-à-dire : « qui répand la terreur ». Un jour donc, le diable se serait assis au bord d'un gouffre ; il venait de livrer une de ses innombrables batailles contre le bon Dieu, et, une fois encore, il avait perdu. Son découragement était tel à ce moment-là, qu'il se mit à pleurer de rage, et ses larmes dans le gouffre formèrent le lac, profond et glauque... Certains ajoutent qu'il y a une ville au fond de l'eau, une ville engloutie par les larmes du diable. En tout cas, une ville, il y en a bien une au fond du lac Bouchet, si on en croit les conteurs d’Auvergne. Écoutez plutôt : Il était donc une fois, deux malheureux qui arrivèrent dans un gros bourg qui semblait riche, à en juger par l'aspect de ses habitants, bien vêtus, bien chaussés, les visages rouges et pleins de ceux qui font bonne chère. - La charité s'il vous plaît, demandèrent les malheureux. Las, on les chassait de chaque maison, les portes leur claquaient au nez. Ils eurent beau passer de rue en rue, tendre la main à la porte même de l'église, rien n'y fit. Les deux mendiants traversèrent la ville... La dernière maison avant d'en sortir était, contrairement aux autres, une pauvre masure, habitée par une vieille femme. Celle-ci, voyant les malheureux, les fit entrer chez elle, et leur offrit pour se restaurer tout ce qu'elle possédait, c'est-à-dire le lait de sa seule chèvre. - Prenez, mes amis, vous semblez plus miséreux que moi... À la fin du frugal repas, les deux mendiants se levèrent, et dirent à la femme de les suivre, sans rien demander et sans se retourner. La vieille obéit, s'engagea avec eux sur le chemin de la montagne. Ils s'éloignèrent tous les trois, la chèvre les suivait. Soudain, il y eut du côté de la ville un grondement sourd, et un bruit d'eau qui ruisselait avec force. La vieille femme s'était arrêtée ; la tête rentrée dans ses épaules, elle écoutait en tremblant... Lorsque le bruit s'acheva, les mendiants lui dirent : - Tu peux regarder maintenant. La ville avait disparu. À sa place s'étendait un lac miroitant sous le soleil. Le lac Bouchet existe encore aujourd'hui, à proximité d'une croix bâtie sur la montagne, et appelée : « la croix de la chèvre ». Mais un conseil : ne vous penchez pas trop sur ses eaux pour voir la ville engloutie, il paraît que le lac attire à lui les curieux imprudents.
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| | | Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: L'historiette du jour Sam 12 Aoû - 9:54 | |
| Merci beaucoup auzelles pour ces légendes |
| | | marianne
Messages : 9585 Age : 55
| Sujet: Re: L'historiette du jour Sam 12 Aoû - 10:18 | |
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| | | auzelles Graphiste
Messages : 375 Age : 74
| Sujet: Re: L'historiette du jour Dim 13 Aoû - 6:33 | |
| Aujourd'hui, je vous embarque chez moi, un de mes lieux favoris de balade. L'historiette du jour : ISTRES AU FIL DE L'ÉTANG DE L'OLIVIERSource My ProvenceLIEUX EMBLEMATIQUES ISTRES Deux belles journées, c'est ce qu'il faut pour découvrir le meilleur d'Istres ! On vous a préparé une balade dans les jardins de l'Etang, où vous admirerez la nature qui l'entoure. Votre visite du centre ancien sera rythmée par des découvertes culturelles et historiques. On y va ! - Lire la suite:
BALADEZ-VOUS DANS LES JARDINS DE L'ETANG Découvrez les merveilles insoupçonnées de la ville d’Istres ! A deux pas du centre-ville, prenez un bol d’air frais en admirant la flore méditerranéenne sauvage. En longeant l’Etang de l’Olivier, vous découvrirez le plus haut jet d’eau de France, qui culmine à 50 mètres de hauteur. Grimpez au sommet de la colline du Castellan : d’ici, vous aurez une vue imprenable sur l’étang et ses alentours. Vous ferez même la rencontre de quelques créatures gargantuesques en vous promenant à Dinosaur’Istres ! En regardant vers l’Etang, vous apercevrez sûrement les rameurs de l’Olivier sur leurs embarcations, et en été, des jouteurs en plein affrontement pour ne pas tomber dans l’eau !
RÉGALEZ VOS PAPILLES CHEZ PUCCINI Au cœur du centre-ville, Mai et Andrea, cuisinier passionné, vous accueillent dans leur magnifique restaurant Puccini en voûte et vous régalent avec une cuisine typiquement italienne. A la carte : poissons, pâtes et encore bien d'autres spécialités... Ce qui est sûr, c'est que vous en sortirez le ventre bien rempli et les papilles ravies !
3/ ADMIREZ LA COQUETTE CHAPELLE SAINT-SULPICE A quelques pas du centre ville, poussez la porte de la jolie chapelle Saint-Sulpice qui surplombe l'étang de l'Olivier et offre un panorama exceptionnel. Cette chapelle religieuse est d'un style roman très pur. C'est une des plus anciennes de la région. Aujourd'hui, ce lieu propose tout au long de l'année un programme d'expositions dans un esprit d'ouverture sur l'art contemporain. N'hésitez pas à flâner dans le jardin méditerranéen qui l'entoure !
4/ REPOSEZ-VOUS À L'HÔTEL LE CASTELLAN Après cette belle journée, une bonne nuit de repos ne sera pas de refus ! Posez donc vos valises à l'Hôtel le Castellan à quelques pas de la Chapelle Saint-Sulpice. Vous profiterez de la tranquillité de ce charmant établissement avec vue sur l'Etang de l'Olivier. Pendant les beaux jours, vous pourrez même vous rafraîchir dans la piscine et prendre un bain de soleil.
5/ INITIEZ VOUS À L'ART AU POLARIS C’est l’heure de s’initier à l’art contemporain ! Dirigez-vous vers Polaris – Centre d’Art, le nouveau lieu dédié à l’art qui vient d’ouvrir ses portes en juin 2022. Ce centre a pour ambition de faire découvrir au public l’art contemporain tout en créant des liens durables avec les visiteurs, à travers de nombreuses expositions. Ici, l’art rentre en résonnance avec le monde qui l’entoure !
6/ DÉAMBULEZ DANS LE CENTRE ANCIEN Dans la seconde partie de l’après-midi, vous pourrez faire un tour dans le centre ancien d’Istres autrefois fortifié. Vous découvrirez un cœur de village provençal typique avec la célèbre fontaine aux Dragons de la place des Bourras, la porte d’Arles et les ruines d’un four ancien. Si vous aimez la marche, allez jusqu’au belvédère où se trouve Notre-Dame de Beauvoir, une église du XIIe siècle. Découvrez le centre ancien de manière insolite avec la balade sonore moyenâgeuse. Pour les plus joueurs, visitez la ville à travers le jeu d'énigmes grandeur nature "la légende de Grégoire" (kit en vente à l'Office de Tourisme).
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| | | marianne
Messages : 9585 Age : 55
| Sujet: Re: L'historiette du jour Dim 13 Aoû - 8:48 | |
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| | | Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: L'historiette du jour Lun 14 Aoû - 12:06 | |
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| | | auzelles Graphiste
Messages : 375 Age : 74
| Sujet: Re: L'historiette du jour Mar 15 Aoû - 9:13 | |
| L'historiette du jour La Provence souce My ProvenceLa Provence c’est plus qu’une simple destination, c’est tout un art de vivre. Ce n’est pas pour rien que le sud a inspiré autant de peintres, d’écrivains et de poètes… le sud c’est l’éloge du calme, de la vie cool et relax, sans stress, c’est bien connu c’est même Aznavour qui le dit « il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil », et c’est vrai ! Ici on n’est pas les plus riches mais une chose est sûre c’est qu’on est les plus heureux ! - Lire la suite:
On se réveille, grand soleil, ciel bleu, le chant des cigales (qui te fait plaisir 5 minutes, après t’as qu’une envie c’est qu’elles baissent d’un octave quand même…), pas de « métro-boulot-dodo-grisaille » mais plutôt « tranquillou-unpeudeboulot-soleil-sieste ». On prend le temps de profiter, on va faire un petit tour au marché paysan du coin, on rigole avec les mémés, on fait nos courses, on se fait offrir une clémentine (enfin une clémenTCHINE), on pite quelques olives, et on se cale au soleil sur la terrasse d’un café parce que c’est midi, l’heure du pastis…
La Provence c’est aussi les jolis petits villages, où l’on se balade le dimanche, les champs d’oliviers (oui l’Olive c’est très important), les propriétés viticoles pour se délecter du bon rosadouuu l’été, les champs de lavande dont l’odeur nous rappelle les petits sachets que nos grand-mères mettaient dans nos placards, la mer, les gabians (qui accessoirement mangent les pigeons…), et bien sur le pastis !
Il y a plein de supers endroits à découvrir :
La ville d’Aix-en-Provence avec ses jolies petites rues pavées et pas très loin de là le Château La Coste, près d’Aix-en-Provence, un domaine de plus de 200 hectares qui mêlent art et vin (que du bonheur quoi) !
La Camargue, avec ses grandes étendues, ses flamands roses, ses chevaux et ses taureaux.
Une randonnée sur la montagne Sainte-Victoire, pour marcher sur les traces de Cézanne et retrouver les paysages qu’il a peint.
Les Calanques pour s’émerveiller, profiter des eaux turquoises, escalader, marcher, se baigner, pique-niquer… en famille, en amoureux ou même tout seul.
Aller se balader aux Baux-de-Provence pour son petit village et son château en ruine datant du XIème siècle et en profiter pour découvrir les Alpilles en sillonant de petites routes, entre champs d’amandes et d’oliviers. L’occasion aussi de faire des hâltes rafraichissantes dans les villages de Mouriés, d’Eygalières ou Maussane les Alpilles.
Aller à Arles et profiter de ses petites ruelles de pavés et des vestiges romains classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
La Parc du Mugel à la Ciotat, avec son jardin botanique, on a l’impression de voyager et d’être totalement ailleurs !
La route des crêtes qui relie Cassis à La Ciotat en passant par le Cap Canaille et ses falaises les plus hautes de France (394 mètres) !!! La vue est à couper le souffle et la descente sur la crotta avec le coucher de soleil est magnifique !
La Provence c’est tout ça : du bonheur, des rayons de soleil, de la bonne humeur, profiter du temps qui passe, on y est bien et on l’aime.
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| | | Colombine Administrateur
Messages : 122410 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: L'historiette du jour Mer 16 Aoû - 11:30 | |
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| Sujet: Re: L'historiette du jour | |
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| | | | L'historiette du jour | |
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