Les nappes phréatiques sont à un niveau inhabituellement bas
Malgré une pluviosité actuellement élevée, les nappes phréatiques ne sont pas en pleine forme. C'est ce qu'indique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui note que 64 % d'entre elles présentent un niveau « modérément bas à très bas ».Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a indiqué mercredi dans un communiqué qu'une situation de basses eaux se prolongeant jusqu'en fin d'année n'était pas habituelle. « Elle traduit l'absence d'incidence notable des premières pluies automnales qui sont très attendues pour assurer la recharge des aquifères », a-t-il ajouté.
« Pour une grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la moyenne » : 27 % sont à un niveau modérément bas, 22 % à un niveau bas et 15 % à un niveau très bas. Après « un relatif déficit pluviométrique enregistré ces derniers mois », le mois de décembre a toutefois « été marqué par une pluviométrie excédentaire de près de 30 % », principalement sur la moitié nord de la France.
Les réserves d'eau sont inégalement répartiesAinsi, « la situation des nappes au 1er janvier 2018 traduit un début assez timide de recharge hivernale mais une tendance qui semble se confirmer malgré tout », note le communiqué. Près de deux tiers des points étudiés (63 %) sont ainsi en hausse, mais 12 % restent orientés à la baisse.
Cependant, les niveaux des nappes sont hétérogènes d'une région à l'autre. Ainsi, la situation est particulièrement défavorable dans plusieurs zones du sud de la France :
les aquifères de la vallée du Rhône, surtout en aval de Lyon, qui sont à des niveaux « bas, voire très bas » et « encore globalement orientés à la baisse » ;
le Languedoc ;
les nappes du sud de la Vendée ;
les nappes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La situation est plus favorable pour la Beauce, la nappe des calcaires de Lorraine ou encore la plaine d'Alsace.
Nappes d'eau souterraine au 1er janvier 201815.01.2018Près des deux tiers des nappes (64%) affichent un niveau modérément bas à très bas. Une situation de basses eaux qui se prolonge jusqu’en fin d’année n’est pas habituelle. Elle traduit l’absence d’incidence notable des premières pluies automnales qui sont très attendues pour assurer la recharge des aquifères.Le niveau des nappes au 1er janvier 2018 est hétérogène d’une région à l’autre.
Près des deux tiers des nappes (64%) affichent un niveau modérément bas à très bas. Une situation de basses eaux qui se prolonge jusqu’en fin d’année n’est pas habituelle. Elle traduit l’absence d’incidence notable des premières pluies automnales qui sont très attendues pour assurer la recharge des aquifères. À l’exception de quelques secteurs assez peu nombreux, on note, sur la plus grande partie du territoire, que les niveaux de nappes traduisent un déficit de recharge, en l’absence de précipitations notables.
La carte de France de l'état des nappes d'eau au 1er janvier 2018
Tendance d’évolution du niveau des nappes
La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit une nette tendance à une recharge qui devient active avec près des deux-tiers des points (63%) désormais orientés à la hausse. La tendance d’évolution à la baisse du niveau des nappes est faible (12%) et le nombre de point dont le niveau est stable augmente (25%). Cette situation montre que la bascule entre basses eaux et reprise d’une recharge des nappes est amorcée et que l’on s’oriente progressivement vers une recharge hivernale qui devient efficace.
La situation des nappes au 1er janvier 2018 traduit un début assez timide de recharge hivernale mais une tendance qui semble se confirmer malgré tout.
http://www.brgm.fr/actualite/nappes-eau-souterraine-1er-janvier-2018