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 El Niño revient, et il est plus remonté que jamais

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Colombine
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MessageSujet: El Niño revient, et il est plus remonté que jamais   El Niño revient, et il est plus remonté que jamais EmptyMer 9 Déc - 15:18

El Niño revient, et il est plus remonté que jamais
Julien 23 novembre 2015
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El Niño, ce phénomène météo hors norme pourrait bien perturber de nouveau le climat des pays de l’océan Pacifique après les épisodes extrêmes de 1982 et 1997.
 
ALERTE. Inondations au Pérou, sécheresse en Australie, tempêtes en Californie, ouragans au Japon… Alerte à El Niño ! Les derniers bulletins de prévision de l’agence américaine d’observation de l’océan et de l’atmosphère, laNational Oceanic and Atmospheric Administration, sont sans appel. L’enfant terrible de la météo mondiale, ainsi qu’est souvent qualifiée cette anomalie périodique de température relevée dans l’océan Pacifique au niveau de l’Équateur, est de retour. « Tout indique que cet épisode va connaître un pic d’activité au cœur de l’hiver avant de s’effacer progressivement au printemps 2016. Ce sera un événement extrême, semblable à ceux enregistrés en 1982-1983 et 1997-1998 », prévient Éric Guilyardi, directeur de recherche du CNRS à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL).
Des événements climatiques majeurs en perspective
« Les observations et les prévisions ont amené les organismes météo à prévenir les États pour qu’ils se préparent à des événements majeurs », poursuit l’expert. Depuis la fin du mois d’août 2015, les indices s’accumulent. Les températures de surface du Pacifique enregistrées sont en effet supérieures de 2°C à la normale. Raison de cette hausse ? L’affaiblissement des alizés. D’ordinaire, ces vents d’est poussent les eaux chaudes vers l’ouest de l’océan. En leur absence, la côte ouest de l’Amérique latine se réchauffe, bloquant les remontées d’eau froide le long de ces côtes. « Une région baptisée « Niño – 3.4 » — sorte de « boîte » de 5° de latitude nord et sud de part et d’autre de l’équateur à 4.000 km des côtes du Pérou — est particulièrement surveillée parce qu’elle est un bon révélateur de la force du phénomène », explique Éric Guilyardi.
Le refroidissement des eaux en Australie et en Asie du Sud-Est inhibe la formation de pluies tandis que de l’autre côté du Pacifique, le réchauffement augmente la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère et donc le volume des précipitations. Déjà, les premiers aléas commencent à se faire sentir sur tout le bassin du Pacifique tropical. Le Sud-Est asiatique a ainsi connu une série de super-typhons, cohérente avec les constats effectués lors des El Niño précédents. La saison 2015 des ouragans dans le Pacifique Nord-Ouest a connu pour sa part une activité une fois et demie supérieure à la moyenne constatée entre 1965 et 2014 et sera la plus forte depuis au moins 2004 selon Tropical Storm Risk, un organisme de prévision des tempêtes tropicales.
À l’inverse, selon le même organisme, l’activité cyclonique sur le bassin atlantique tropical (l’arc caraïbe et le sud des États-Unis) est deux fois plus faible que la moyenne enregistrée entre 1950 et 2014. La mousson indienne serait elle aussi affectée. Si les pluies ont été abondantes en juin, elles se sont brutalement arrêtées en août et n’ont pas repris alors que le riz était en pleine floraison. Le déficit de précipitations est ainsi estimé de 12 à 20 % selon les régions, ce qui est similaire aux observations faites en Australie. Dans le Sud-Est asiatique, si la Birmanie a connu de fortes inondations, la Thaïlande voisine a reçu très peu d’eau.
Des équilibres délicats difficiles à comprendre
En dépit de cette abondance de signes avant-coureurs, les spécialistes d’El Niño restent très prudents. C’est que cette énorme machinerie climatique est aussi difficile à prévoir que la météo à dix jours. « Nous ne comprenons pas encore bien les délicats équilibres qui en contrôlent la variabilité, reconnaît Michael McPhaden, de la NOAA à Seattle, l’un des meilleurs spécialistes. Du fait de la nature chaotique de l’atmosphère, de petits changements locaux peuvent avoir des effets lointains, ce qui explique l’incertitude autour de la prévision des impacts météorologiques d’un événement, même quand il est fort comme celui de cette année. » Éric Guilyardi renchérit : « Chaque El Niño est différent et, pour ce qui est des épisodes extrêmes, nous n’avons que 1982-1983 et 1997-1998 comme exemples, soit bien trop peu pour établir des liens robustes. »
Des effets économiques déjà observables
Cela n’empêche pas le monde économique d’anticiper les impacts prévisibles sur des pays en voie de développement où le secteur agricole reste très important. Ainsi, l’agence de notation américaine Moody vient d’abaisser les perspectives de croissance de l’Inde pour 2015 de 7,5 à 7 %, instruite par le passé. En 2002, l’affaiblissement de la mousson en Asie du Sud avait provoqué une baisse de 40 % des récoltes et fait chuter le PIB indien de 3 %. Le prix mondial du riz devrait donc augmenter, les riziculteurs américains prévoyant déjà une baisse de 20 % des rendements. Au Pérou, la première pêcherie mondiale est à l’arrêt. Sans remontée d’eau froide, pas de nutriments et donc pas de poissons. Or, l’essentiel des 7,5 millions de tonnes d’anchois pêchées représente 30 % des farines de poissons dont a besoin l’aquaculture mondiale. Quant au Brésil, il devrait également voir ses récoltes affectées pour cause de sécheresse.
Océanographie : des mesures très incomplètes
Les spécialistes d’El Niño ont fini par avoir gain de cause. Le réseau Tropical Atmosphere Ocean (TAO) sera sauvé. Il y avait urgence ! Car plus d’une quarantaine de bouées sur les 70 qui sont ancrées au milieu du Pacifique — certaines à 6.000 m de profondeur — ne sont plus en état de marche. Elles ne transmettent plus les données de salinité et de température des eaux entre la surface et 2.000 m. La faute… aux économies imposées par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Dès 2012, les Américains décidaient en effet de réduire le budget alloué au navire de maintenance du réseau. D’où l’indignation de chercheurs du monde entier et un article incendiaire paru dans Nature le 28 janvier 2014. « Pour épargner quelques millions de dollars, la NOAA a laissé le monde partiellement aveugle sur un phénomène qui peut provoquer des milliards de dollars de dégâts », dénonçaient-ils. Un accord a cependant été négocié en septembre : des financements internationaux se substitueront d’ici… à 2018 à ceux de la NOAA. Il sera épaulé par le réseau de 2000 bouées dérivantes Argo sur le seul bassin du Pacifique et les satellites de surveillance des océans comme Jason.
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