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Je ne C pas si je suis au bon endroit mais je voulais vous faire partager ce poéme écrit par un de mes amis - bonne lecture.
MINETTE M’A PARLE CETTE NUIT
Te souviens-tu de moi, rimailleur de la nuit,
Te souviens-tu, ami, de la chatte isabelle
Qui se glissa vers toi, à ton insu, sans bruit,
Pour te dire qu’un chat peut rendre la vie belle ?
Mes maîtres me laissaient au fond de la ruelle
Et toi tu me laissas ton balcon grand ouvert,
J’ai occupé ton coeur et toutes ses parcelles,
Ton chez toi fut chez moi et ton coeur fut mon aire.
Mes maîtres prétendus à Rouffiac m’emmenèrent,
Dédaigneux de mon choix et dédaigneux du tien,
A peine parvenue en leur maison sévère
Je pris ma décision, là rien ne me retient.
L’errance sur la route et la soif et la faim,
Durant vingt et un jours j’usai mes coussinets
Au risque de me perdre en des détours sans fin,
Tel l’enfant prodigue vers toi je revenais.
Odyssée sans pareille de dangers mortels
Epuisement et soif de midis effarés,
Je revenais vers toi, mon ami éternel,
Et mon cheminement ne fut pas égaré.
Je me souviens encor du matin de Juillet
Où tu me découvris heureuse et à jamais.
De l’eau, des croquettes et tes yeux embués
Pour me dire combien tous les deux on s’aimait.
Tu n’aimais pas la ville qui tua Calas
Choisissant Voltaire, le rebelle et les chats,
Tu préféras le Tarn et ses matinées grasses
Pour qu’on poursuive à deux notre vie d’entrechats.
Tu sais, je pense à toi, mais tout va bien pour moi
Au petit paradis où je vis maintenant.
Après t’avoir quitté, mon autre vie sans toi,
Chez toi tout comme ici, c’est tout d’un seul tenant,
Ton haleine et ton coeur ne me quittent jamais
Je m’endors chaque nuit auprès de ton oreille
En ronronnant toujours pour encor te charmer
Et je suis ta momie auprès de qui tu veilles
Vitus