Naufrage dramatique sur l'Oubangui
Centrafrique
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Près de 100 personnes sont portées disparues en Centrafrique après le naufrage lundi d'une embarcation sur le fleuve Oubangui, a-t-on appris jeudi de sources officielles à Bangui.
Mis à jour il y a 14 minutes
Près de 100 personnes ont disparu lors d'un naufrage sur le fleuve Oubangui.
Image: Archives/photo d'illustration/AFP
Le naufrage s'est produit au niveau de la localité de Modalé (125 km en aval de Bangui), après l'explosion du moteur de l'embarcation qui a provoqué un incendie à bord, a expliqué un responsable de la force navale centrafricaine.
«Au moins 80 personnes sont montées à bord de cette embarcation dénommée Nouvelle Jérusalem au départ de Bangui. D'autres ont aussi embarqué avec leurs bagages au cours du parcours, portant à plus de 100 personnes le nombre des passagers», a ajouté ce responsable, sous couvert d'anonymat.
Selon Joseph Tagbalé, maire du 7e arrondissement de Bangui où se trouve le port fluvial de la capitale, «il est difficile actuellement de dire combien de personnes sont portées disparues ni combien ont pu être sauvées. Nous demandons aux autorités et aux services compétents de favoriser les recherches pour voir s'il n'y a pas d'éventuels survivants».
Barges fluviales vêtustesD'après la force navale, «c'est à partir de Modalé, village situé à 125 km en aval de Bangui, que le moteur a pris feu et a explosé pour des raisons qu'on ignore encore. Un incendie a suivi et a consumé toute l'embarcation, jetant tout le monde à l'eau sans moyen de sauvetage».
«Pour l'instant, un seul corps, celui d'un enfant, a pu être repêché et transféré à Bangui en compagnie de sa mère, l'une des rares rescapés. Il est encore difficile de déterminer le nombre exact des personnes disparues. Car il n'y a aucune équipe de secours», selon cette source.
Des naufrages de barges surchargées de marchandises et de passagers se produisent régulièrement sur l'Oubangui. Les accidents sont également liés à la vétusté des barges fluviales - communément appelées «baleinières» en Afrique centrale - et au non-respect des règles de navigation.
(afp/Newsnet)