Pour la cinquième fois en dix jours, Fidel Castro s'est montré en public vendredi pour développer sa théorie d'une guerre nucléaire imminente devant le corps diplomatique cubain.Pour la cinquième fois en dix jours, Fidel Castro s'est montré en public vendredi pour développer sa théorie d'une guerre nucléaire imminente devant le corps diplomatique cubain. Fidel Castro prédit avec constance un nouveau conflit mondial si les Etats-Unis, associées à Israël, mettent à exécutions les sanctions infligées à l'Iran pour condamner la poursuite de ses activités nucléaires sensibles. Il prédit en outre une intervention de l'US Army en Corée du Nord. (Reuters/Revolution Studios)
Après quatre ans d'absence, l'omniprésence soudaine du père de la révolution cubaine suscite de nombreuses interrogations, mais son message est toujours le même.
Fidel Castro prédit ainsi avec constance un nouveau conflit mondial si les Etats-Unis, associées à Israël, mettent à exécutions les sanctions infligées à l'Iran pour condamner la poursuite de ses activités nucléaires sensibles. Il prédit en outre une intervention de l'US Army en Corée du Nord.
Son dernier exposé sur le sujet, prononcé devant les ambassadeurs cubains réunis au ministère des Affaires étrangères, est relaté sur le site www.cubadebate.cu, qui annonce la diffusion au journal télévisé du soir d'images tournées à cette occasion.
Après s'être adressé aux diplomates pendant une heure et demie, il a été "longuement ovationné", souligne l'auteur de l'article.
A l'exception de rares photographies ou enregistrements vidéo, Fidel Castro a disparu de la vie publique cubaine en juillet 2006, après avoir subi en urgence une intervention chirurgicale aux intestins. Il ne s'exprimait plus guère que par des éditoriaux et des tribunes publiés dans la presse officielle.
Dix-huit mois plus tard, en février 2008, il démissionnait officiellement des responsabilités qu'il assumait depuis la révolution de 1959 et son frère cadet Raul, qui assurait l'intérim du pouvoir, était élu à la tête du régime par l'Assemblée nationale.
Son omniprésence soudaine coïncide le début des procédures de remise en liberté de 52 prisonniers politiques arrêtés en 2003, alors qu'il était encore aux commandes.
Jeff Banks, Jean-Philippe Lefief pour le service français