Colombine Administrateur
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| Sujet: Europe, France, agriculture, ecologie, Label Bio, une belle histoire Ven 2 Juil - 10:11 | |
| Europe, France, agriculture, ecologie, Label Bio, une belle histoire – Irmine BLANC – L’agriculture biologique est un système de production agricole basé sur le respect du vivant et des cycles naturels, qui gère de façon globale la production en favorisant l’agro-système mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. Pour atteindre ces objectifs, les agriculteurs biologiques s’interdisent (et excluent réglementairement) l’usage d’engrais et de pesticides de synthèse, ainsi que d’organismes génétiquement modifiés. Définie depuis les années 1920, l’agriculture biologique est organisée à l’échelle mondiale depuis 1972 (International Federation of Organic Agriculture Movements – IFOAM) et reconnue dans le Codex alimentarius depuis 1999. À ce titre, il s’agit de l’une des formes les plus anciennement organisées d’agriculture durable. Depuis ce mois de juillet 2010, le nouveau logo bio européen devient obligatoire. La nouvelle réglementation, entrée en vigueur le 1er janvier 2009, permet aux consommateurs d’avoir une plus grande confiance dans les labels biologiques. En effet aujourd’hui les consommateurs perdent leurs repères ; une perte causée par l’émergence de nombreux labels bio et apparentés. Le logo européen de l’agriculture biologique et ceux des Etats membres complètent l’étiquetage et aident les consommateurs à repérer les aliments et boissons biologiques. Le but du nouveau logo est d’unifier les critères du Bio dans l’Union européenne. Jusque là, les producteurs Bio français se référaient généralement aux labels AB (label du Ministère de l’Agriculture), Nature et Progrès, ou encore au label Demeter, tous certifiés par des organismes indépendants. Beaucoup contestent le label européen car il serait moins exigeant. Le label « Agriculture biologique » européen exige qu’un produit transformé « Bio » soit composé de 95% de produits d’origine biologique. C’est déjà le cas du label AB. Quels sont alors les principaux problèmes posés par la nouvelle norme européenne ? La Fédération française de l’agriculture biologique (FNAB) s’oppose au nouveau règlement car il abandonne les règles strictes de gestion et de santé de l’élevage et aussi les règles de qualité. Un autre point sensible de cette législation européenne : le label autorise des traces d’OGM à hauteur de 0,9% dans les produits « Bio ». Cette mesure démontre bien que BIO et OGM ne peuvent pas vivent ensemble. Certains affirment que cette tolérance garantie la pérennité des producteurs bio dans un monde où la contamination OGM est de plus en plus inévitable. D’autres, tels que les producteurs français, dénoncent cette concession inacceptable car elle inciterait les producteurs utilisant des organismes génétiquement modifiés à continuer de s’implanter, de polluer les terres. Il faut rappeler que l’agriculture biologique est encore une marque de « l’exception française », de son avant-gardisme. En effet, dès les années 70, il y a en France une prise de conscience de l’enjeu écologique que pose l’alimentation, marquée entres-autres, par un engouement pour la macrobiotique. L’apparition de nombreuses conférences et cours de cuisine diététique démarquent une orientation nouvelle de la génération soixante-huitarde. A l’époque le nombre de magasins diététiques augmentent, incitant peu à peu les nouvelles mentalités à manger autrement, plus sainement. L’exemple le plus significatif des débuts de la prise de conscience française est celui de la Vie Claire, avec ces magasins d’alimentation biologique, fondées en 1948 par Henri-Charles Geffroy . De nos jours, face à une demande grandissante, le développement du marché bio par les grandes surfaces n’a plus de limite, il aurait recours de plus en plus aux importations. L’espace de culture biologique est insuffisant pour de nombreux pays, particulièrement pour la France. Aussi curieux que cela puisse paraitre, la surface cultivée en bio est limitée en France, en 2006 elle représente seulement 2% des surfaces agricoles ; peu de place consacrée à l’agriculture biologique pour un si grand marché. Michel-Edouard Leclerc désigne l’enjeu véritable qu’est l’industrialisation de la production bio. Les petits producteurs bio qui jusqu’ici travaillaient grâce à leur démarche à contre courant, se voient maintenant écrasés par les géants de la production qui s’approprie le bio, le vert… La ruée de l’utilisation du label bio ne s’expliquerait plus par une question d’étique mais bien par une question de fric. Pour gagner encore plus la confiance du consommateur, la réglementation du nouveau logo européen stipule qu’un produit bio doit porter le nom du dernier acteur de la filière qui l’a manipulé : producteur, préparateur ou distributeur. Le nom ou le code de l’organisme de contrôle doit également être indiqué. Il ne reste plus qu’à choisir pour les consommateurs. Source: wikipedia et AFP. |
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