France, politique, social, emploi, nouvelle augmentation du chomage

France, politique, social, emploi, nouvelle augmentation du chomage – Le nombre de demandeurs d’emploi a encore augmenté en mai Reuters – Véronique Tison, édité par Yves Clarisse – Le nombre de demandeurs d’emploi a encore augmenté en France au mois de mai, venant rappeler que la crise fait encore sentir ses effets sur l’emploi même si le marché du travail se stabilise. Le nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire sans activité et en recherche active d’emploi, a augmenté de 22.600 personnes (+0,8%) le mois dernier, à 2.699.600, après une augmentation de 0,6% en avril, selon les données publiées jeudi par le ministère de l’Economie et Pôle Emploi. Par rapport à mai 2009, la hausse est de 7,1%. En ajoutant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre augmente de 0,4% en variation mensuelle en mai (+16.700 personnes), pour une hausse de 9,4% d’une année sur l’autre. « Les effets sur l’emploi de la crise n’ont pas disparu même si, depuis 2009, le marché du travail s’est stabilisé comme l’indique l’Insee dans sa dernière note de conjoncture », déclare la ministre de l’Economie Christine Lagarde dans un communiqué. Dans ses prévisions économiques publiées mercredi, l’Insee voit le taux de chômage stable à 9,5% en métropole tout au long de 2010 et table sur 51.000 créations d’emplois dans les secteurs principalement marchands. Au premier trimestre, 23.800 postes ont été créés dans ces secteurs après sept trimestres consécutifs de destructions d’emplois, mais ce retour à un solde positif est encore insuffisant pour inverser la tendance du chômage. Le ministère de l’Economie relève toutefois que le nombre d’inscrits à Pôle emploi n’a augmenté que de 2,1% depuis six mois, et que le nombre de jeunes de moins de 25 ans a diminué de 0,7%. Par rapport à mai 2009, le nombre de chômeurs de moins de 25 ans a diminué de 1,1% en catégorie A, mais il a augmenté de 0,8% par rapport à avril, à 467.500. Chez les plus de 50 ans, le chômage s’est accru de 1,3% sur un mois et de 18,9%, à 470.600. Le chômage a augmenté de 0,8% pour les hommes (+7,3% sur un an) comme pour les femmes (+6,8% sur un an).
418 JOURS EN MOYENNE – « Fin mai 2010, en France métropolitaine, 3.942.900 personnes inscrites à Pôle emploi étaient tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (4.182.800 y compris Dom), dont 2.699.600 étaient sans emploi (catégorie A) et 1.243.300 exerçaient une activité réduite, courte ou longue (catégories B et C) », indiquent le ministère et Pôle Emploi dans un communiqué commun. Le nombre de chômeurs de longue durée – inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus – a augmenté de 0,9% en mai pour les catégories A, B, C avec une hausse qui reste massive sur un an (+30,4%). Au nombre de 1.399.400, les inscrits depuis un an ou plus représentent 35,8% des chômeurs en catégories A, B et C, où la durée moyenne d’inscription était à fin mai de 418 jours. Les entrées au service public de l’emploi dans les trois principales catégories ont augmenté de 1,3% par rapport à avril et de 3,9% sur un an. Sur un mois, les entrées pour fin de mission d’intérim (+2,0%), licenciements économiques (+10,7%), démissions (+3,0%), premières entrées (+5,8 %), et autres cas (+3,9%) ont augmenté alors qu’ont diminué celles pour fin de contrat à durée déterminée (-0,9%), autres licenciements (-3,3%) et reprises d’activité (-7,1%). Les sorties ont quant à elles augmenté de 5,3% en variation mensuelle et de 11,8% sur un an. Par rapport à avril, les sorties pour arrêts de recherche (-0,3%) et autres cas (-0,7%) ont baissé mais celles pour d’autres motifs ont augmenté : +3,5% pour les reprises d’emploi déclarées, +11,7% pour les entrées en stage, +5,9% pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation et +16,6% pour les radiations administratives. Les offres d’emplois collectées dans le même temps par Pôle emploi ont diminué de 3,7% en mai en France métropolitaine mais elles sont en hausse de 12,8% sur un an. La statistique mensuelle des demandeurs d’emploi ne comporte pas de taux de chômage qui est, lui, publié sur une base trimestrielle. Il était de 9,5% au premier trimestre en métropole, un chiffre stable par rapport au trimestre précédent mais à son plus haut niveau depuis 1999. Le taux de chômage du deuxième trimestre ne sera pas connu avant le mois d’août.