Frontières fermées pour freiner la course du virus
Le Liberia a fermé dimanche la plupart de ses postes-frontières et imposé des mesures sanitaires très strictes aux points d'entrée restant ouverts pour tenter de freiner la propagation de la fièvre Ebola.
Le Liberia a fermé dimanche la plupart de ses postes-frontières et imposé des mesures sanitaires très strictes aux points d'entrée restant ouverts pour tenter de freiner la propagation de la fièvre Ebola. L'épidémie qui sévit dans le pays a contaminé notamment deux Américains, membres des services d'aide.
«Toutes les frontières du Liberia seront fermées, à l'exception des principaux points d'entrée. A ces points d'entrée, des centres de prévention et de dépistage seront mis en place, et les mesures de prévention très strictes qui vont être annoncées seront scrupuleusement appliquées», a déclaré la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, parlant d'un «problème sanitaire national».
Autre mesure annoncée pour freiner l'épidémie: les rassemblements publics comme les manifestations ou les événements promotionnels vont être soumis à des restrictions.
Deux américains infectés
Malgré les précautions déjà prises, l'épidémie de fièvre Ebola continue de s'étendre. Deux Américains, dont un médecin de 33 ans, engagés dans la lutte contre l'épidémie de fièvre hémorragique liée au virus Ebola en Afrique de l'Ouest, ont été contaminés au Liberia, selon les organisations humanitaires pour lesquelles ils travaillent.
L'administration d'un traitement rapide est cruciale pour les sauver. Samaritan's Purse, une association caritative chrétienne, a indiqué que le médecin Kent Brantly avait été placé en quarantaine au centre de traitement contre l'Ebola de l'organisation, à l'hôpital ELWA de Monrovia, capitale du Liberia.
En outre, Nancy Writebol, qui travaille pour l'organisation caritative chrétienne SIM gérant l'hôpital, a elle aussi été contaminée par le virus. Elle était dans un état stable dimanche, a indiqué Samaritan's Purse. «Ils reçoivent tous deux des soins intensifs, mais il s'agit bien sûr d'une situation dangereuse et effrayante», a précisé à l'AFP la porte-parole.
Freetown touchée
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le taux de mortalité de la fièvre hémorragique Ebola peut atteindre 90% dans certains cas. Le virus Ebola a tué 660 personnes depuis le début de l'épidémie en Afrique de l'Ouest il y a quelques mois, dans trois pays: Guinée (314 morts), Sierra Leone (219 morts) et Liberia (127 morts), d'après le dernier bilan de l'OMS.
La Sierra Leone a pour sa part confirmé dimanche un premier cas de fièvre Ebola dans sa capitale Freetown, jusque-là épargnée, au surlendemain de l'annonce du premier cas au Nigeria. Le porte-parole du ministère sierra-léonais de la Santé, Sidi Yahya Tunis, a expliqué que Saudatu Koroma, une apprentie coiffeuse de 32 ans, était décédée samedi de l'Ebola.
L'épidémie touchait jusque-là essentiellement l'est du pays, dans les régions de Kenema et Kailahun.
Au ministère de la Santé, on assure cependant que la capitale est sous surveillance accrue et que les campagnes d'information ont été intensifiées. Un centre de traitement dédié au virus Ebola est en cours d'installation dans l'hôpital Lakka (banlieue ouest).
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