Le syndicat pointe une défaillance dans le système de signalisation, comme la cause de la collision d'un TER et d'un TGV, jeudi près de Pau. L'accident a fait 40 blessés dont 13 hospitalisés.
Pour le syndicat CGT, l'accident entre un TER et un TGV jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques, à bord desquels voyageaient 228 passagers, n'est en aucun cas le fait d'une erreur humaine. La CGT penche davantage vers l'hypothèse d'une défaillance dans le système de signalisation.
Les secteurs fédéraux CGT de cheminots d'Aquitaine/Poitou-Charentes et de Midi-Pyrénées ont écrit dans un communiqué que l'erreur humaine était "écartée", et que "les causes de cet accident sont plutôt à rechercher dans une défaillance du système de signalisation".
"Plusieurs informations concordantes (voire de source SNCF) permettent d'affirmer que le conducteur du TER a respecté les procédures réglementaires et n'a pas franchi le signal au rouge avant de repartir à vitesse normale", poursuivent-ils.
"Les informations en notre possession montrent que le TER s'est bien arrêté au signal et que celui-ci est passé au vert avant que le conducteur reparte à vitesse normale conformément à la réglementation. De même, l'agent de maintenance sur place pour remédier au dysfonctionnement a respecté toutes les procédures de sécurité", ajoutent les secteurs fédéraux CGT.
Le syndicat pointe par ailleurs "l'ambiguïté des propos tenus par les représentants de la SNCF et de RFF" vendredi, lors d'une conférence de presse.
Ces derniers avaient affirmé que le conducteur du TER s'était d'abord arrêté au signal, avant de repartir et de reprendre sa vitesse normale. Mais rien n'indiquait s'il avait reçu à tort un signal lui permettant de repartir, ou s'il était reparti sans autorisation.
La CGT estime que "la volonté de RFF et de la SNCF" serait "de rechercher une responsabilité individuelle afin d'éviter d'examiner avec précision leur responsabilité de gestionnaire du réseau".
Six personnes restent hospitalisées ce samedi, dont deux dans un "état sérieux". Leur pronostic vital n'est cependant pas engagé.