Nouvelle hausse du prix des cigarettes, risques cardio-vasculaires, interdiction de fumer dans les lieux publics... les raisons qui peuvent pousser à stopper la cigarette ne manquent pas. Alors, après les pastilles à mâcher, les patchs, l’acupuncture, une nouvelle méthode fait fureur... la cigarette électronique. Réel outil de sevrage ou simple alternative destinée aux plus accrocs ? Comment ça marche, est-ce que le système est efficace ? Masculin.com a mené l’enquête.
De la fumée sans feu
La cigarette électronique ressemble souvent trait pour trait à une véritable cigarette. Sa recharge a l’apparence d’un filtre, la batterie est glissée comme le tabac dans un petit tube, couleur papier à cigarettes. Le réalisme est tel qu’une diode lumineuse rougit, simulant une combustion, lorsque le fumeur tire sur sa cigarette. Enfin, une fumée artificielle composée de vapeur et de glycérol s’échappe de la bouche du fumeur lors de l’expiration. Elle a presque tout d’une vraie !
« Ce n’est pas le même plaisir »
Nadège, employée de bureau, a découvert la cigarette électronique dans un film : « J’ai vu Johnny Depp qui en utilisait une, dans The Tourist, et je me suis dit que j’allais essayer. Mon objectif n’était pas de m’arrêter de fumer mais de ralentir. » Après 3 semaines d’utilisation, l’expérience a échoué : « Je ne vais pas continuer ! Ce n’est vraiment pas le même plaisir. Le contact avec la chaleur d’une véritable cigarette me manque et toute la gestuelle aussi, comme prendre un briquet et allumer ma clope, faire tomber la cendre ou encore écraser le mégot dans le cendrier. »
« Ce qui est compliqué aussi avec cette cigarette, c’est que l’on ne s’arrête jamais, même si un signal nous informe que la dose maximale est prise, on peut continuer indéfiniment puisque la cigarette reste toujours entière. Finalement, je refume des cigarettes normales sans jamais avoir perdu le geste !»
« Je reste toujours fumeur dans ma tête »
Pour Cyril, chef d’entreprise, la cigarette électronique peut être un bon soutien dans les lieux publics. « J’ai découvert la cigarette au bureau de tabac et je me suis dit qu’elle pourrait m’être très utile à certains moments de la journée. Quand je sens une montée de stress en réunion, j’en prends une bouffée, ça m’apaise, idem dans le train ou au restaurant. Les gens me regardent un peu éberlués au début et puis, quand ils sentent qu’il n’y a pas de fumée, ils comprennent et sourient. »
Pas encore tout à fait décidé à abandonner la cigarette traditionnelle, Cyril pense que la cigarette électronique peut être une bonne béquille : « Je suis et je resterai toujours fumeur dans ma tête, même si un jour j’arrête le tabac, j’espère très bientôt, je continuerai la cigarette électronique car elle ne cassera pas mes habitudes gestuelles adoptées depuis plus de 20 ans. »
Pour l’instant, la cigarette électronique semble plutôt destinée aux gros fumeurs frustrés dans les lieux publics. Ceux qui seraient motivés à entamer un sevrage tabagique, doivent encore utiliser des méthodes plus traditionnelles et mieux adaptées qui ont démontré leur efficacité.
Fumer est dangereux pour la santé. Faites-vous aider pour arrêter de fumer :
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