Société générale supprime des centaines de postes
Frédéric Oudéa, le PDG de la banque de la Défense, a reçu ce matin les syndicats. Son plan de suppression d'effectifs en France concerne essentiellement la banque de financement et d'investissement.La
Société générale prépare des centaines de suppressions d'effectifs dans sa Banque de financement et d'investissement (BFI) en France. Ce plan sera complété par des mesures d'austérité salariale. Les syndicats ont été reçus mardi matin par Frédéric Oudéa, le PDG de l'établissement.
«Frédéric Oudéa a indiqué qu'il ne reviendrait pas sur l'accord signé en 2011, et que l'augmentation des salaires de base de 1% serait intégrée au 1er janvier, explique Michel Marchet, délégué de la CGT pour la banque. Par contre, pour 2012, il a rejeté toute augmentation générale des salaires et prédit une forte baisse du variable de la BFI.» La banque prévoit de geler les plus hauts salaires, selon une note syndicale.
Dans cette note, les syndicats de la banque affirment également que le patron de la Société générale dit ne pas pouvoir éviter des licenciements en France et à l'international.
Été calamiteux en BourseMi-septembre, après un été calamiteux en Bourse, Frédéric Oudéa avait présenté aux investisseurs un
vaste plan de réduction de son bilan. La banque avait expliqué viser une économie de 4 milliards d'euros de fonds propres à fin 2013.
À cette fin, elle s'était fixée l'objectif d'abaisser très rapidement de 5% les coûts du pôle BFI. Des plans de réduction d'effectifs avaient été mis en route en Roumanie, en Pologne, en Égypte et en Russie.
Avant la Société générale, l'italien
UniCredit, les britanniques
HSBC et
Barclays,
Credit Suisse ou encore
Bank of America ont annoncé depuis cet été des plans de suppressions d'effectifs.
Les salariés de
BNP Paribas seront fixés quant à eux mercredi matin sur leur sort: la direction de la banque a convoqué un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire pour présenter son propre plan de suppression d'effectifs en France. La Banque de financement et d'investissement ainsi que la gestion d'actifs devraient être concernés en priorité.
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