2010 a été déclarée Année internationale de la Biodiversité par les Nations Unies et elle commence officiellement aujourd'hui. L'enjeu est énorme, au moins autant que celui du réchauffement : le nombre d'espèces connues aurait diminué d'environ 30% depuis 1970...La biodiversité, ce n’est pas seulement le fruit de millions d’années d’évolution et le patrimoine unique de notre planète bleue. C’est aussi une richesse dont dépendent les sociétés humaines présentes et futures. Elle est source de nourriture à travers l'agriculture, la chasse et la pêche, source de matières premières (textile, bois de construction), de molécules pharmacologiques, d’énergie (biocarburant, bois-énergie), etc.
La valeur des écosystèmes, reposant sur cette biodiversité, a même été récemment évaluée à l'aune des services qu’ils rendent à la société. L’épuration des eaux ou la lutte contre les risques de catastrophes naturelles ont en effet un coût qui, en somme, est pris en charge en partie par la nature.
Enfin, la biodiversité est aussi un élément de notre culture à travers les paysages, les contes, etc. Que représenterait la fable de la cigale et de la fourmi si ces deux espèces avaient disparu il y a deux siècles ? A part le dodo et les dinosaures, peu d'espèces disparues ont leur place dans l'imaginaire collectif...
Friche urbaine, havre de la biodiversité en ville
La biodiversité est partout, même dans les friches urbaines qui offrent un refuge ou une halte aux insectes, reptiles et oiseaux.
Mais la biodiversité est menacée par les activités humaines et nombre d’espèces disparaissent, certaines même avant d’avoir été découvertes. C’est pourquoi de nouvelles expéditions sont lancées pour inventorier les espèces autour du monde, dans les abysses ou sur les cimes.
Connaître, mais aussi préserverPour contribuer à faire prendre conscience de ce risque, l'Organisation des Nations Unies a proclamé 2010 Année internationale de la biodiversité. Car la biodiversité doit être préservée. Pas seulement les lieux et les espèces, comme dans un zoo ou une petite réserve isolée, mais de manière globale, à la fois dans des structures spécialisées, comme les parcs naturels, et au sein même des activités humaines. Les Etats sont ainsi encouragés à protéger des réseaux écologiques en préservant des espaces naturels, des corridors écologiques et en mettant sur pied des programmes de suivi et de conservation des espèces, au besoin au-delà de leurs frontières si besoin.
De leur côté, les citoyens peuvent participer à ces efforts de conservation de la biodiversité en aménageant leur jardin pour accueillir la faune sauvage ou en participant au programme de suivi d’espèces comme les papillons.
Alors que les ambitions européennes de lutte contre l’érosion de la biodiversité ne pourront être atteintes en 2010, souhaitons que cette année se concrétise par des engagements forts, aussi bien des Etats que de la société civile et des citoyens, en faveur de sa préservation.