poésies choisies pour vous

merci

Membre Messages : 1874 Age : 80

Souvenir, souvenir…

Je pose mon regard sur la pièce intérieure,
La source des cieux hors temps la remplie,
Des salines viennent s’y mélanger,
A l’ombre diaphane repousse la candeur.

Sur les murs se creuse jusqu’à la lie
Le cours cristallin, les « Si » étirés
Poursuivent l’Ariane à contre courant,
Percutent une vraie lumière parcheminée.

J’avance par pas, je découvre un espace,
Immobile, se déchire sur le champs
Le silence, grâce à la complainte étouffée
Du cœur, là où la poussière se tasse.

Tout rebondit sur les reflets, la muse,
« Qu’on ne peut pas être et avoir été »,
Me souffle, ils ignorent tout de la beauté,
Echafaudent des regrets et en usent.

La fenêtre s’ouvre sur ma nymphe lunaire,
Les pages se tournent, avec l’ère s’envolent,
Et moi de peur je suis le courant d’air,
Là où tout est en friche, aux verts je fais l’obole...

Je pose mon regard sur la pièce intérieure,
Elle est pleine de poussières devenues pierres,
Puis érodées; souvenirs se sont fait l'éther,
M'ouvrent là où des étoiles poussent sur Fleur...

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

Ode à l’écriture

Ecrire pour rêver, le faire et garder trace,
Pour un chant de la plume au cœur de l’étoilé,
Tel un burin de sève aux abords immobiles
Qui gisent du silence et colore la crasse.

Ecrire pour rester authentique, briser
Les faux miroirs du spleen, couler les pensées viles,
Tel l’astre des merveilles entre l’obscurité
Des trous de l’océan, aux reflets éternels.

Ecrire pour donner, partager ses pensées,
De soi et des autres, du monde de l’hors temps,
Tel un livre qui reste ouvert aux nues du ciel,
Où sur les blanches rives il pleut nuages d’encre.

Ecrire pour lier et conter chaque instant,
Apprendre, comprendre, libérer l’inconscient,
Tel poète sentant sa muse jeter l’ancre,
Au lieu où gravitent dans l’air les mots du sang.

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

Réveil chaotique

Au petit matin, alors que des cheveux
De feu la fleur s’infiltraient
Par les fentes du mur de bois,
Sur le tapis blanc oscillaient des cieux.

Le souffle du corps coupé
Etait à l’écoute, avec torpeur, sans lois
D’échos, sentit surgir de nulle part
Celui d’autre, plus agité.

« Non ! créature du seuil du réveil,
Tu n’es qu’une chimère sans phare »
Cri, silencieux, Cœur raisonné.

« Non ! Je ne suis l’ombre de ton sommeil,
Tu ne crains rien par l’âme éthérée »
Semble rétorquer l’intrusion.

Membres contre volonté sont figés.
Tente de bouger l’âme en scission,
Elle assourdie le monde et reprend chaire.
Soulagé, je retrouve la lumière.

Au petit matin, alors que les cheveux
De feu la fleur se déversaient
L’histoire courait à travers cieux :
Par peur, fée gardienne aurait été reboutée.

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

L'horizon du pêcheur

Sur une plage, quelque part, un pêcheur
« Regarde » l'horizon. Là où la journée,
Tout lui était possible, a coulé sa sueur.

L'écume sur plage, contre les embarcations,
L'amène par delà les bâtisses mordorées,
Là où il a pu mettre à son pain du poisson.

Dos à la mer, de son panier et filet remplit,
Il peut partager le fruit de sa richesse
Aux visiteurs, lui l'aventurier des roulis.

Sur sa plage, à Bonifacio, le pêcheur
Ne tiens compte du temps que pour l'ivresse
De sa barque, sous la pluie de la fleur d'airain.

A l'ombre des palmiers, soupirent les fleurs
De la vie, se prélasse sur le sable fin,
Prend du temps à l'horloge, le chasseur de faim…

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

Visages

Visages, rescapés de mes phantasmes
Dissipez votre ennui, oubliez moi !
Votre morgue épilogue de son sadisme
Me sonde avidement pourquoi ?

Vous semblez si sûrs de vous, j’en suis consternée
Vos regards sensoriels méditent ma damnation
Cessez de m’observer, désenchantés !
Que savez vous de mes faiblesses de mes inhibitions ?

Doux portraits ayez pitié de mes regrets !
Les luttes ont saccagé ma vie ,je fuis…
Pastiche d’ombres, entrelacs de doutes éthérés
Prenez le portique des chimères Au pays de la nuit

Visages, vos yeux allure d’ambiguïté
Votre pitié je la récuse , beauté emblématique
Vous êtes le mystère que je ne saurais déchiffrer
D’un art noble dont le l’équation est le sourire problématique

Raymonde verney

Membre Messages : 1874 Age : 80

Pluie de septembre

Pluie de septembre
Cendre de larmes
D'un été enchanteur

Teinté d'ambre
Et de parme
Eté qui se meurt...

Il pleut dehors !
Des milliers de gouttes d'or
Des larmes d'argent
Retenues depuis trop longtemps

Elles lave ma peine
Chasse ma haine...
Celle de mon coeur

Celle de mon corps
Encore et encore !
Pluie du bonheur
Inonde mon coeur

Ô merci !
Jolie pluie
De prendre
Tous mes soucis
Sans attendre

Les noyer
Dans l'oublie
Les clairsemer

Dans la poussière amère
Et lourde du ventre de la terre
De les cacher

Au coeur de ses entrailles
Puissante muraille.

C'est l'éternelle
Et fragile farandole
Des bonnes paroles
Humides et vides
Du genre humain
Qui disparaissent
Mais plus belles
Au creux de son sein
Elle sera leur pécheresse.

Le temps passe
Les années sévissent
L'été se meurt
Lui et sa douceur
A l'approche du glas
Qui sonne
Alors, résonnent
Les timides pas
D'un nouvel automne.

L'inlassable mélodie
De notre vie.

Écrit le 08 septembre 2003

Tite Fleurbleue-Yo

Membre Messages : 1874 Age : 80

les années folles

ai-je réellement usé ces années démentes
à la spirale de mon inconscience?
j'ai brûlé ma rage de vivre dans les ténèbres fuyantes
et mes danses refusaient le péché d'abstinence

ai-je pardonné au temps sa lâcheté?
il s'est réfugié sous des porches hantés
et surprend ma trêve au sein d'un hiver alité
hiver torride! je recule car l'oubli occulte l'adversité

ai-je perdu la foi? prophètes de l'agnosticisme!
satan lui-même me fit l'hommage d'un baptême
ses cantiques délièrent le christianisme
mon ardeur à renier projeta sur moi l'anathème

Raymonde Verney

Membre Messages : 1874 Age : 80

La femme de l’ombre

Une rencontre inattendue un baiser foudroyant
et ce fut le début d'un tourment permanent
Un baume bienfaisant sur les plaies de mon âme
elle se damne pourtant pour un amour interdit
Tes yeux, tes sentiments me désarment
prélude étourdissant d'un amour infini
La morale condamne nos rencontres cachées
ces quelques heures volées dans ta vie rangée
Moments de bonheur sensuels et intenses
instants sublimes conduisant à la démence
Retour a la réalité dur, sans pitié pour l'amante
tes départs sont douloureux et me hantent
Tant d'amour tu me donnes mais mon cœur reste sombre
je connaîtrai la joie quand je ne serrai plus ta femme de l'ombre

BRI

Membre Messages : 1874 Age : 80

La perle

Elle est d’une blancheur opaline
Elle attire les regards ses reflets irisés
On l’appelle perle fine
C’est un trésor recherché

Au fond des lagons elle sommeille
Dans une huître bien fermée
Attendant d’offrir ses merveilles
Au pêcheur qui pourra la trouver

Tu m’appelles ta perle
Et pour moi c’est certain
Je ne serrai pas une perle
Si tu n’étais pas mon écrin

BRI

Membre Messages : 1874 Age : 80

Colombe de la Paix

Le monde change,
vers qui, vers quoi ?
Vers un monde sans lendemain.

La paix n'est pas sur notre chemin.
Lorsque l'enfant paraît
Mitraillette à la main.

Les corps meurtris jonchent le sol.
Levant les bras vers le ciel.
Implorant le créateur,
les mères pleurent leurs morts
en recherchant un ultime espoir.

Paix sur la terre,
Paix dans nos coeurs.
A bas la misère,
L'amour triomphera.

Les enfants joueront ensembles
toutes races confondues.
Fini la misère de nos coeurs perdus.
L'espoir nous sera donner dans un écrin.

Vole colombe,
vole vers la liberté.
Toi, le symbole de la paix
chante en nos coeurs
la paix retrouvée.

Clotilde de Saint Jean

Membre Messages : 1874 Age : 80

Travers crépusculaire

A travers les branches, l'arbre tout effeuillé
Offre l'majestueux du ciel crépusculaire.

Entre Feu les ombres, la bataille figée,
La course des écrins qui chevauchent dans l'air,
La lune solaire s'embrase de rougeâtre,
Les montagnes du ciel se recourbent vers tours

Les couleurs d'passion se fondent dans l'âtre,
Le brasier monte haut, une belle collonne
Aux rives irrégulières enveloppe le jour
Tout en bout de course, jour où chante l'automne

A travers les branches, ô ! joli crépuscule,
Laisse nous d'coeur rêver, voler aux points d'bascule

Pascal Lamachère

merci

Membre Messages : 1874 Age : 80

Ainsi soit il !

Mis sur le papier d'un soir
des mots et des lettres composées
qui nous donne toute leur beauté.

Ainsi soit il

Pour nous abreuvés
de cet élixir
qui nous fait rêver.

Ainsi soit il !

Ces mots qui nous soigne
qui panse nos plaies
est un véritable bonheur.

Ainsi soit il !

Entreprendre et apprendre
est une véritable nécessité
pour aborder la poésie
en toute sérénité.

Ainsi soit il !

CLOTILDE DE SAINT JEAN

Membre Messages : 1874 Age : 80

Regard de cœur

Regarde tout au fond, écoute mon coeur,
Tu y trouveras les mots du silence,
Ses doutes, ses forces, ses pensées, ses peurs,
Ses bonds, ses éclats, ses calmes, ses errances

Ne fuit pas, reste, tu y trouveras une place
Tout au chaud, une envie sincère de partager
La joie d'être, tel les astres en haut gravés,
Tend la main d'amitié, oubli Temps qui passe

Regarde tout au fond, écoute ton coeur,
Tu y trouveras les traces de ton histoire,
Celles de tes rêves qui sont encor à l'espoir
Dans le jardin où poussent émerveillées les fleurs

Reste quelques instants, goûte le repos,
Laisse toi arroser par la pluie de l'émoi,
Par les sens qui s'éveillent des eaux
Cristallines, par le réveille des pierres de soie

Regarde dehors, la saison est à l'automne,
Ecoute les fiers arbres bariolés qui chantonnent,
Suit les cabrioles des hirondelles, des migrateurs,
Regarde les nuages dessiner pour les rêveurs

Laisse toi bercer par les embruns du vent,
Par l'écume enchanteresse de l'intime sentiment,
Par le frisson de chaire d'âme sur le dos
Du ciel, tel le passionné coureur qui fait fi des faux

Et si le doute ronge toujours ton oriflamme,
Regarde, écoute, voit, sent, goûte la vie,
Laisse toi aller, laisse poindre au calame
Le spleen, la valse du blues, les écailles du gris

Mais garde une partie de tes larmes, elles sont
Seules à voir, te parler des abîmes sincèrement,
Et garde trace de ton soleil, sa passion
T’offrira l'envol pour être en tout temps

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

Introspection musicale

Une blanche, une noire, demi croche
Reposent sur le papier, des mélodies
À coup de sol, de ré, de fa et de mi,
La mémoire de l'air va sortir des poches
Du silence. Le musicien de son monde
S'imprègne, il fait le vide, puise
Dans la solitude, la force des rondes.
Concentré, il s'apprête à griser l'assise,
Au rythme de ses bonds. Il fera jaillir
Mots de son instrument, comme peintre au pinceau
Sur sa toile, un oiseau qui use de ses cordes
Pour les cuis cuis, orchestrés avec un sourire
D'âme, une puissance abyssale de ces eaux
Sous jacentes qui s'écument pour délivrer ode...

Le musicien se sonde, lit sa partition
En faisant le vide, avant, de toute passion
D'univers, les sons lumineux faire déferler,
Dans l'espace, couleurs faire naître, briser...

Une noire, une blanche, triples croches
S'animent, sont aspirées, s'accrochent
Sous les doigts du musicien... il inspire
Ses heures, les saisons, les peines et les joies...
L'histoire d'un instant qui meurt, il expire...
Dans l'obscurité de sa pièce chimérique,
Do, si, la, do, il se balade sur les lois,
Lignes qui avivent l'émoi réel, musique
Des rêves, des déchirements, bouillon explosif,
Un mélange inextricable imprégné du tout,
Des paradoxes qui s'échouent sur les récifs,
S'offrent à la vie, au goût du brut, de ces grands fous
Qui n'ont besoin de lumière, qui savent le silence,
Les prémices, et les chants d'air, les mains en puissances...

Pascal Lamachère

Membre Messages : 1874 Age : 80

C'est quoi L'E-monde ?

Le monde tourne autour de moi
Autour de lui ou bien de toi !

Seule au milieu
De cette ronde
L'esprit à mille lieux
Il erre et vagabonde...

Je sursaute ! Au loin
Un train ! Mon train !
Toujours en retard
Pour un nouveau départ.

Je le rattrape en marche
Toujours dans mon monde...
C'est quoi l'E-monde ?
C'est peut être le nouvel arche !

Une nouvelle planète
Où se reflète

L'âme de tous ces gens
Posées sur du papier transparent.

J'y suis... Sans y être
Présente
Absente
Mal être, bien être.

Tu es brune ou blonde ?
Tu es mince ou ronde ?

L'E-Monde
Nous inonde
De ses ondes

Magiques
Et féeriques

Bénéfiques
Et maléfiques

Mielleuses
Et contagieuses

Les sentiments se dévoilent
Devant la magie de la toile

Mais aussi la trahison
Blessure immonde
L'E-monde
Devient prison

Meurt alors l'étoile
Et ses illusions…

Une caresse
Efface
Une détresse

Un sourire
Remplace
Le mot souffrir.

J'aime et j'adore
Je ris, je rêve
Et j'en crève !
Je ne vais plus dehors !

Le rideau se lève
La foule se soulève

Pour applaudir
Sans trêve
Une nuit qui s'achève !

Elle vient de mourir
Personne ne l'a vu venir
C'était peut être un rêve !

Je dois encore cliquer
Pour déconnecter !

Est-ce cela l'E-Monde
Notre nouveau monde ?

Écrit le 29 septembre 2003

Tite Fleurbleue-Yo

Membre Messages : 1874 Age : 80

Foi contre blues

Les fenêtres se ferment sur le blues du soir,
Soudain, surgit une étoile forgée dans l’espoir
D’un battement qui fait briller toute la pièce,
Elle est l’étincelle du bonheur, de l’ivresse
Le phare, le baume de Paix pour le cristal.

A l’origine de l’embrasure, le sourire
Imagé par l’éther des traces du futur.

Dans la source de l’hors temps, se trouve le graal,
L’élan des instants de la liberté en mire,
Je pense à elle, souffle très fort sur les murs,
« Peut être que le feu céleste m’aidera »,
Grave la graine son remède au blues : la foi,

De toi, de ses émois...

Pascal Lamachère

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