Par ailleurs, les autorités ont rappelé la nécessité générale de cuire les viandes sans les décongeler afin de tuer les éventuelles bactéries.
LILLE (Reuters) - Le pronostic vital des enfants hospitalisés à Lille après une infection alimentaire due à une bactérie de type Escherichia Coli contenue dans des steaks hachés n'est pas engagé, a annoncé jeudi l'Agence Régionale de santé (ARS) du Nord-Pas de Calais.
Les six victimes âgées de 20 mois à huit ans et originaires de villes différentes de la région ont été hospitalisé au CHRU de Lille mercredi, suite à des diarrhées sanglantes. Certains ont été placés sous hémodialyse, un rein artificiel.
La bactérie E. coli qui n'aurait cependant rien à voir à celle mise en cause en Allemagne, qui a fait à ce jour 36 morts dans ce pays et un en Suède, selon les services de santé.
"Cette infection à Escherichia coli ne présente aucun lien avec l'épidémie récemment survenue en Allemagne", a souligné l'ARS. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a confirmé ce point sur RTL tout en souhaitant que des recherches soient lancées.
"Je souhaite qu'on lance très vite un programme de recherches, on est de train de travailler d'ores et déjà dessus avec des chercheurs français, pour qu'on puisse identifier et soigner plus vite encore", a-t-il dit.
"La question qui est en jeu, c'est la question de la sécurité alimentaire bien sûr mais aussi véritablement de l'hygiène à un moment de la chaîne de fabrication, ce qui veut donc dire qu'on renforce encore et encore tous les contrôles", a-t-il déclaré.
Un premier enfant a quitté rapidement l'hôpital à Lille, les autres sont sous surveillance sans que leur état de santé ne soit alarmant, a confirmé l'ARS.
Les enfants avaient tous mangé de la viande hachée achetée dans un supermarché de "hard discount" Lidl, une enseigne allemande. Des analyses sont en cours pour déterminer avec précision le lot de viande hachée incriminée, a dit l'ARS.
Les analyses sont effectuées sur des steaks hachés de la marque Steak Country vendus par Lidl. Les autorités sanitaires ont demandé au fabricant le retrait de ces produits et les consommateurs sont appelés à les ramener dans les magasins.
Pierre Savary et Thierry Lévêque, édité par Benjamin Massot
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