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Pour éviter le coup de la panne... électriqueUne plate-forme de 150 groupes électrogènes vient d’être inaugurée, parc des Autoroutes à Saint-Quentin.
Par Nadia Nejda | Publié le 23/06/2017C’est une petite cité discrète qui a vu le jour au parc des autoroutes. Une cité qui peut alimenter à elle seule une ville de plus de 25 000 habitants. C’est la cité des 150 groupes électrogènes d’Enedis (anciennement ERDF). Le groupe a investi plus de 5 millions d’euros pour créer cette plate-forme, la première des Haut-de-France.
En cas de tempête, c’est désormais fini les coups de fil en urgence aux autres plates-formes de France pour rapatrier des groupes et ainsi réalimenter les foyers. Aujourd’hui le nord est de la France à ses propres groupes. « Historiquement en France, vous aviez trois plate-formes, toute située dans le sud. Il y a la plate-forme d’Aix, de Bordeaux et Orléans. », indique Julien Bazin, le chef d’agence logistique chez Enedis-Serval. En janvier, le groupe en ouvre deux autres : Rennes et Lyon.
Gagner en réactivité
La petite dernière est Saint-Quentin. Elle a officiellement été inaugurée, hier, vendredi 23 juin. Elle a trouvé pour toit, un bâtiment de 3000 m² loué au groupe Blondel. Lui-même est chargé de transporter les groupes électrogènes sur les sites en besoin. « Nous avons deux situations d’interventions soit sur des incidents climatiques, des tempêtes où nous devons amener des groupes électrogènes pour remédier aux coupures. Ou sur des chantiers pour renforcer et moderniser notre réseau pour éviter de couper les clients. »
Les 150 groupes électrogènes ont diverses capacités allant de 40 kilovolts à 400 kilovolts. « Ces bestiaux pèsent sept tonnes. Nous sommes obligés de les prendre avec des chariots élévateurs de 10 tonnes », indique un des dirigeants lors de cette visite inaugurale. « Ce n’est pas la Chapelle-en-Serval mais la chapelle Serval », s’amuse à décrire Philippe Siguret, le directeur territorial d’Enedis.
« Ces bestiaux pèsent sept tonnes. Nous sommes obligés de les prendre avec des chariots élévateurs. »
Il prêche pour sa chapelle, heureux de cet investissement qui permet de gagner en réactivité. « Même si nous étions rapides » avec des livraisons de groupes électrogènes venus d’autres plate-formes, essentiellement de la plus proche à savoir Orléans, cette proximité va permettre de mobiliser les groupes en quatre heures. « Comme la Picardie l’a vécu en début d’année avec la tempête », relève Camille Cléré, chargée de la communication. Si une telle situation se reproduit, les groupes partiront de Saint-Quentin. Cette nouvelle plate-forme a vocation à desservir l’ensemble du nord-est de la France : Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardennes. « Nous avons aussi des petits groupes électrogènes que nous prêtons à des associations en cas d’urgence comme la Croix Rouge pour alimenter une société ou autre. », souligne un des dirigeants. Outre ces groupes électrogènes, la nouvelle petite cité abrite des kits inondations et de pompages. De quoi rassurer un peu plus le maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez présente lors de cette inauguration : « Nous sommes au cœur du système. » La cité a été mise en lumière quelques instants avant de retomber dans sa discrétion.
N. N.