Une maman et son enfant doivent laisser leur logement aux réfugiés
Christophe Da Silva
8/09/15 - 11h14 Source: Gazet Van Antwerpen
© (capture d'écran).
"C'est le monde à l'envers", se plaint An Neve, une citoyenne d'Oostmalle (province d'Anvers).
An Neve (32 ans) est en colère. Sa frustration, elle l'a évacuée sur Facebook. Elle a été forcée d'abandonner son logement à Oostmalle (province d'Anvers) pour faire de la place aux réfugiés. "C'est le monde à l'envers", se plaint-elle. Aujourd'hui, elle se retrouve dans un "petit studio sale" avec sa fille Robine (3 ans).
An Neve, dont la publication a déjà été partagée plus de 6.000 fois sur Facebook, éprouve beaucoup de respect pour les réfugiés. Mais en tant que "Belge dans le besoin, c'est un manque d'accueil".
"Je suis la plus désavantagée"
"Logiquement, vous pouvez occuper un tel logement pendant trois mois. Déménager, expliquer à Robine que c'est temporaire... Et puis, je reçois un appel cinq semaines plus tard. Vous devez laisser votre logement pour lundi après-midi car trois demandeurs d'asile arrivent. Bruxelles a pris cette décision", peut-on lire sur le compte Facebook d'An Neve.
"La morale de l'histoire? Moi comme Belge et mon enfant, nous pouvons être logées dans les pires conditions possibles. Il a fallu déménager toutes mes affaires. Mais dans cet immeuble, aucun demandeur d'asile n'a fait ses affaires pour m'offrir un studio décent. Sur tous les plans, je suis la plus désavantagée et j'ai dû m'adapter à cette situation inconfortable", avoue An Neve.
Bientôt une solution?
Selon Wouter Patho (N-VA), le président de l'OCMW (Openbare Centra voor Maatschappelijk Welzijn - CPAS), personne n'aurait pu prévoir une crise des réfugiés aussi importante.
"Quand Fedasil a demandé de nous activer pour les demandeurs d'asile, il a fallu réagir immédiatement. A partir du mois d'octobre, on pourra offrir un meilleur logement pour une longue durée à cette maman et son enfant.", a-t-il précisé dans Het Gazet Van Antwerpen.