Des djihadistes se cachent-ils parmi les migrants?

Christophe Da Silva
9/09/15 - 16h30  Source: RTL

vidéo "Nous avons importé clandestinement 4.000 combattants en Europe": un contrebandier de l'État Islamique a semé la terreur avec cette déclaration. Question: est-il possible que des djihadistes se cachent parmi les réfugiés? Des réponses ont été apportées sur RTL. Extraits.

Depuis quelques jours, une rumeur se propage à une vitesse folle à cause de cette déclaration: "On profite de la générosité des pays développés de l'ouest de l'Europe pour infiltrer des combattants parmi les réfugiés", avait annoncé un contrebandier de l'État Islamique. Cette menace est-elle possible?

"Des filières dangereuses"
"Premièrement, les Nemmouche, Coulibaly, les présumés terroristes de Verviers, ils étaient belges, français, ils n'étaient surement pas arrivés ici comme demandeurs d'asile. Deuxièmement, s'il y avait des terroristes qui voulaient venir, je ne pense pas qu'ils emprunteraient ces filières qui sont extrêmement dangereuses. On se souvient de tous les bateaux qui ont coulé. Et enfin, ils font l'objet d'une enquête approfondie à l'office des étrangers, au commissariat général et si les experts qui les interrogent repèrent un profil louche, ils font appel à la sureté de l'État", rappelle Dominique Demoulin, journaliste de RTL.

Les propos de François De Smet, directeur du centre fédéral migration Myria, abondent dans le même sens.

"Ce sont plutôt des victimes"
"Les gens qui arrivent sont plutôt du côté des victimes, notamment de Bachar al-Assad et aussi de l'État islamique, des victimes de l'islam radical, et factuellement, les attentats et tentatives d'attentats commises, les Kouachi, les Nemmouche et les autres, ce ne sont pas des migrants. Ce ne sont pas des gens qui sont venus en bateau ou en camion. Ils n'en avaient même pas besoin, ils avaient des passeports d'ici parce qu'ils viennent de nos pays. Tout peut arriver à l'avenir, il faut être prudent, mais pourquoi diables des djihadistes voudraient-il dissimuler des gens chez des demandeurs d'asile qui sont obligés de donner leurs empreintes, qui sont obligés de suivre un parcours assez particulier, je n'en vois pas l'utilité".

D'autres idées reçues (les "réfugiés ont tous des smartphones", "les pays arabes n'accueillent aucun migrant" ou "nous sommes envahis par les réfugiés") circulent abondamment sur les réseaux sociaux. Le spécialiste des questions migratoires met les choses au point concernant ces clichés que l'on entend très régulièrement (voir vidéo ci-dessus).

Pour plus d'informations, consultez le site www.myria.be

http://www.7sur7.be/7s7/fr/34762/Crise-des-refugies/article/detail/2450345/2015/09/09/Des-djihadistes-se-cachent-ils-parmi-les-migrants.dhtml