Colombine Administrateur
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| Sujet: France: Gaz de schiste: Le gouvernement enterre un rapport défendant une nouvelle technique d'extraction Mer 8 Avr - 20:33 | |
| 07/04/2015...France: Gaz de schiste: Le gouvernement enterre un rapport défendant une nouvelle technique d'extraction 16:27 Aller chercher les gaz et autres huiles de schiste naturellement présents dans les sous-sols. Si plusieurs pays ont sauté le pas, à commencer par les Etats-Unis, la France y a renoncé depuis qu’elle a interdit, en 2011, la technique de la fracturation hydraulique.
Mais une nouvelle technologie est depuis proposée pour extraire ces hydrocarbures non conventionnels: le fluoropropane. Développée par l’entreprise américaine eCorp, cette technique censée être plus respectueuse de l’environnement a été largement présentée et défendue dans un rapport commandé par l’ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et réalisé par plusieurs experts français, notamment ceux du Conseil général de l'économie, de la Direction générale de l'industrie, de l’Institut français du pétrole ou encore de l'Observatoire français des conjonctures économiques.
Le rapport préconise une première phase d'expérimentation
Intitulé Hydrocarbures non conventionnels en France: Perspectives ouvertes par les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation, ce rapport «souligne, en détail, combien la France pourrait en tirer parti, en termes de croissance, d'emplois, de compétitivité industrielle, d'indépendance énergétique. Et préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est», écrit Le Figaro, qui révèle l’information.
«Selon ses promoteurs, la technologie [du fluoropropane] "coche toutes les cases": pas d'eau, pas d'additifs et moins de nuisances. La récupération limite la circulation des camions. La technologie s'accommoderait de micro-forages moins destructeurs de l'environnement et des paysages…» écrit encore Le Figaro, qui explique que le gouvernement n’a rien voulu savoir et décidé d’enterrer le dossier, notamment sous la pression des Verts.
Le Figaro rapporte que «les sceptiques objectent à raison qu'il est curieux que cette révolution dont la France n'a pas voulu n'ait pas séduit ailleurs dans le monde», avant d’ajouter: «On parle cependant de contacts en Suisse, en Allemagne, en Espagne, en Algérie.»
Dans un tweet lundi soir, la ministre de l'Environnement répond au "Figaro" qui évoque un rapport "enterré". "Développons la géothermie", explique Royal.
Ségolène Royal a déclaré au Figaro qu'elle "n'"a rien à cacher". La méthode alternative à la fracturation hydraulique serait, selon ses services, une catastrophe pour le climat.
La réponse a claqué sur Twitter : Ségolène Royal a répliqué sèchement à un article du Figaro de mardi faisant état d'un rapport de 2014 favorable à une exploitation des gaz de schiste par une méthode alternative à la fracturation hydraulique. "Réponse au Figaro : rien à cacher. Les gaz de schiste ne sont plus d'actualité", a répondu la ministre de l'Environnement dans un tweet posté lundi soir, alors que le quotidien estime que "la gestion politique du dossier, paralysée par le veto absolu opposé par les Verts et le ministère de l'Écologie, comme la prudence de l'Élysée et de Matignon, a tout simplement enterré" le rapport.
Puis dans la foulée, un autre tweet, comme pour enfoncer le clou, appelle à développer la géothermie :
Je refuse toutes demandes d'autorisation de forages pour gaz de schiste malgré la pression de lobbies canadiens.Développons la géothermie.
Mardi matin, la ministre a accepté de répondre aux questions de l'AFP : "Le rapport sur les gaz de schiste reconnaît que la fracturation hydraulique est condamnable au plan environnemental" et l'alternative proposée "n'apporte pas de solution: c'est une technologie qui n'est pas mature et sans retour d'expérience".
Selon Le Figaro, le rapport en question, commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie et favorable à l'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels, estime que l'utilisation d'un gaz (fluoropropane) serait une alternative à la fracturation hydraulique, technique interdite en France par la loi Jacob de 2011. Ce gaz, beaucoup plus stable que le propane, serait injecté dans la roche pour la fracturer et atteindre les couches de gaz naturel : cette injection se ferait sans eau ni additifs chimiques, contrairement à la fracturation hydraulique.
"L'effet sur le climat serait catastrophique"
"Le principe reste toujours la fracturation de la roche-mère. L'eau est remplacée par de l'heptafluoropropane, une molécule dont le potentiel de réchauffement climatique est 3 000 fois celui du CO2", précise le ministère de l'Écologie, pour lequel "en cas de fuite, l'effet sur le climat serait catastrophique". "Contrairement à l'exploitation des hydrocarbures conventionnels, il est toujours nécessaire de multiplier les forages et les stimulations pour exploiter les gaz et les pétroles de schiste", indique-t-on de même source, et "même si les puits sont de qualité, cela augmente le risque de pollution du sous-sol et des nappes phréatiques, au cours de la phase d'exploitation".
Toujours selon le quotidien, le rapport resté confidentiel préconisait "une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Île-de-France et dans le Sud-Est". "C'était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane", explique un proche du dossier au journal. L'article souligne néanmoins que, malgré les dégâts environnementaux provoqués par l'exploitation des gaz de schiste, aux États-Unis par exemple, les grandes compagnies du secteur n'utilisent pas la technique alternative du fluoropropane.
Un engagement présidentiel
François Hollande avait assuré en juillet 2013 qu'il n'y aurait ni exploration ni exploitation du gaz de schiste en France sous sa présidence. Lorsque le Conseil constitutionnel avait débouté en octobre 2013 les industriels opposés à l'interdiction de la fracturation hydraulique, il avait réaffirmé cette position tout en soulignant que la loi "n'empêch(ait) pas la recherche dans d'autres domaines" que la fracturation hydraulique.
Pour Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, "l'abandon définitif par le gouvernement de la recherche et développement sur toutes les techniques d'extraction de gaz de schiste est une bonne nouvelle pour le climat". "C'est dans les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie qu'il faut investir", a-t-il ajouté mardi. |
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