Les attentats commis la semaine dernière par des islamistes radicaux à Paris menacent aujourd'hui la Belgique voisine, écrit mardi 13 janvier le quotidien Kommersant. Les extrémistes de l’État islamique terrorisent la police locale en envoyant aux agents de police et aux membres de leurs familles des menaces sur les réseaux sociaux. Les services de renseignements du pays disent avoir empêché récemment des attentats et font état d'une préparation active des islamistes locaux pour de nouvelles attaques. Selon les experts interrogés, la Belgique s'est pratiquement transformée en principal "exportatrice du djihad" en Europe.
Des attentats en France (2015) >> Le sursaut d'activité des extrémistes belges a provoqué la vague d'attaques terroristes en France la semaine dernière, qui ont fait 17 victimes - notamment les caricaturistes et journalistes de l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
Comme l'a déclaré hier le ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort, les services de renseignements belges ont réussi à prévenir plusieurs attentats ces deniers jours. De plus, selon lui, la police et les renseignements des régions de Wallonie et de Flandre sont en "contact permanent et échangent des informations sur la préparation de nouvelles attaques". "Selon les services de renseignements, les cibles potentielles ont déjà été identifiées. Nous prenons les mesures adéquates pour les protéger", a annoncé Rudi Vervoort.
D'après les médias belges, les islamistes radicaux cherchent à démoraliser les policiers par le biais de menaces. Les extrémistes, se proclamant membres de l’État islamique, envoient des menaces aux policiers et à leurs familles via les réseaux sociaux. Et bien que la police n'ait aucune preuve concrète d'attentats imminents, certains policiers ont préféré supprimer leur profil sur internet ce qui témoigne, selon le quotidien Libre Belgique, de l'ampleur de la panique et de la psychose qui se sont emparées du pays.
Selon les experts interrogés, les autorités belges pourraient prochainement augmenter le niveau de menace terroriste au vu de l'activation des extrémistes qui ont combattu en Syrie et en Irak, notamment dans les rangs de l’État islamique.