Coulées de boue dans le Sud-Ouest du Japon : 39 morts et 43 disparusPublié le 20 août 2014.
21/08: le bilan des coulées de boue et glissements de terrain survenus à Hiroshima s'est alourdi avec un total de 39 morts et 43 disparus, selon les médias, tandis qu'est pointée du doigt la réaction tardive des autorités de cette ville du sud-ouest du Japon.
Les recherches se poursuivaient péniblement, avec plus de 2.500 pompiers, policiers et soldats des forces d'autodéfense dépêchés sur place. Aidés de bénévoles, ils oeuvraient sous une chaleur de plomb dans les décombres des arrondissements saccagés d'Asaminami et Asakita, plus de 36 heures après la catastrophe.
Tous les témoins parlent d'averses inimaginables, de bruits terrifiants et d'une forte odeur de terre au moment où s'est produite la catastrophe.
Les zones les plus touchées, au pied d'une montagne, ont été évacuées et un millier de personnes sont hébergées dans des lieux publics, par crainte de nouveaux effondrements ou parce que leur maison n'est plus habitable. Ces éboulements meurtriers de terre et blocs de pierre mêlés résultent de pluies diluviennes: il est tombé en trois heures plus d'eau qu'en un mois habituellement, selon les météorologues.
Les autorités reconnaissent avoir mal analysé le danger et tardé à demander aux habitants de quitter leurs maisons. Alors que l'agence de météo avait averti dès 22H00 mardi (13H00 GMT) du danger de très violentes pluies, la municipalité n'a constitué une cellule dédiée que trois heures plus tard, après une mise en garde formelle aux glissements de terrain, d'après les comptes rendus des médias.
Jusqu'à 1.780 employés municipaux se sont certes mobilisés en pleine nuit pour gérer la situation, mais il était déjà 03H30 et les éboulements avaient déjà commencé. L'évacuation a été ordonnée à 04H15 seulement, alors que la terre engorgée dévalait déjà depuis une heure les pentes montagneuses recouvertes de forêts, emportant maisons et véhicules. Pas moins de 30 coulées et glissements se sont produits quasi simultanément, selon les premiers rapports des experts du ministère de l'Aménagement du territoire.
Hiroshima est la région du Japon présentée comme la plus sensible à ce genre de phénomènes meurtriers en raison de la nature instable des sols: y sont recencés quelque 32.000 points de risque potentiel, sur 525.000 dans l'ensemble du pays qui compte 47 préfectures.
Face à ce drame, l'empereur et l'impératrice du Japon ont adressé un message de sympathie à la population endeuillée, un soutien moral toujours apprécié. D'après la presse, des mots de condoléances sont aussi venus de l'étranger, notamment du président de Russie Vladimir Poutine, et du gouvernement de Corée du Sud, des soutiens d'autant plus remarqués que le Japon est en froid avec ces deux pays.
20/08 : Des coulées de boue consécutives aux fortes pluies tombées sur la région ces dernières semaines ont fait au moins 36 morts et sept disparues dans la région d'Hiroshima ( sud-ouest du Japon).
Au total 630 hommes sont dépêchés sur les lieux du sinistre. Ces mouvements de terrain soudains ont surpris la population en pleine nuit. Une femme de 77 ans, un garçon de deux ans et son frère de 11 ans figurent parmi les morts. Un sauveteur aurait également trouvé la mort.
Les dégâts s'étendent sur une vingtaine de kilomètres, traversant plusieurs quartiers de Hiroshima. Les pompiers et des habitants s'activaient sur les lieux pour déblayer et vérifier la présence de personnes au pied de pentes couvertes d'arbres, dont la terre engorgée a dévalé et tout ravagé sur son passage.
La plupart des maisons sont construites en bois et, dans ce genre de circonstances, sont littéralement rasées par la puissance des flux de terre mouillée dont la masse et la vitesse sont imparables. Des images de télévision prises depuis un hélicoptère montraient des lotissements ravagés et pâtés entiers d'habitations englouties sous la boue. Plusieurs habitants se sont réfugiés sur des toits et certains ont dû être hélitreuillés.
Des rues couvertes de terre détrempée sont devenues impraticables. Ces glissements de terrain sont survenus en plusieurs endroits simultanément, des emplacements où le risque était connu.
Le Japon, particulièrement au sud-ouest et au nord, a été touché ces dernières semaines par une série d'intempéries qualifiées de «terribles» qui ont fait monter le niveau des rivières bien au-delà du seuil d'alerte. D'importantes quantités d'eau se sont en outre accumulées dans les terres en hauteur qui ont fini par céder.
Les autorités avaient lancé des avertissements sur le risque de glissement de terrain dans plusieurs régions du sud-ouest et du nord de l'archipel où l'on a enregistré des quantités inédites de pluie dans des laps de temps parfois très brefs. En certains endroits, il est tombé en une journée autant d'eau qu'en un mois habituellement.
Les conditions météorologiques restent instables, ont prévenu les services spécialisés, même si les pluies devraient faiblir sur la région touchée qui avait déjà dans le passé été victime de ce genre de phénomène meurtrier. En 1999, 325 coulées de boue à Hiroshima avaient tué plus de 30 personnes.
La situation actuelle, aggravée par le passage récent de plusieurs typhons, avait poussé ces dernières semaines les autorités à conseiller à des centaines de milliers de personnes de quitter temporairement leur maison. Récemment, le typhon Halong avait fait dix morts, des dizaines de blessés et d'importants dégâts, essentiellement dans le sud. Les régions méridionales de l'archipel avaient aussi été touchées en juillet par le très puissant le typhon Neoguri qui avait tué au moins sept personnes.
Source : NHK