Les coccinelles britanniques menacées par une espèce asiatique

Au cours des cinq dernières années, sept des huit espèces de coccinelles du Royaume-Uni ont vu leur population diminuer. Un phénomène que les scientifiques attribuent à l'arrivée en 2004 d'une espèce asiatique de coccinelle, l'arlequin.

Depuis l'arrivée de la coccinelle arlequin sur le territoire britannique, la population des autres espèces a diminué de 44%, alerte une étude menée par le Centre for Ecology and Hydrology, et rapportée par le Daily mail. Les coccinelles à deux taches sont désormais très difficiles à trouver dans certaines régions où elles étaient autrefois communes.

Un phénomène qu'ils expliquent par la concurrence pour les proies et l'habitat entre les coccinelles britanniques et cette espèce asiatique apparue en 2004 au Royaume-Uni, qui parfois même mange ses cousines ​​indigènes. Importés de l'Asie orientale à l'Europe pour lutter contre les parasites qui envahissent les cultures, l'arlequin est légèrement plus grande et mieux protégée contre la prédation que les autres coccinelles du Royaume-Uni.

Pour établir ce lien entre la disparition des espèces britanniques et l'arrivée de l'arlequin, les chercheurs se sont basés sur des études réalisées depuis le début des années 1970. Leur recherche, qui s'étend à cinq pays, a mis en évidence des chutes des populations de coccinelles indigènes en Suisse et en Belgique depuis l'arrivée de l'espèce asiatique. Au Royaume-Uni, sur les huit espèces étudiées, seule la coccinelle à sept points, un gros insecte qui n'est pas en concurrence directe avec l'arlequin, n'a pas vu sa population diminuer.

Pour le Dr Helen Roy, qui a dirigé l'étude, "cette étude fournit des preuves solides d'un lien entre l'arrivée de la coccinelle arlequin et la diminution d'autres espèces de coccinelles". La chercheuse affirme qu'il s'agit d'une "baisse très réelle", qui liée à un ensemble d'autres facteurs, comme l'agriculture intensive, place les coccinelles dans une situation très fragile.

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