Des données recueillies par la NASA grâce à la sonde Galileo permettent d’affirmer que la planète glacée Europe, satellite de Jupiter, contient bien de l’eau sous forme liquide.
La planète Europe, une des lunes de Jupiter (le plus petit des satellites galiléen), possède une région très active. Dans cette zone, la glace qui recouvre le satellite, effectue d’importants échanges avec un océan qui se trouve juste au-dessous. C’est là une véritable découverte que viennent de faire les scientifiques de la NASA grâce à la sonde Galileo.
Les résultats obtenus laissent ainsi penser qu’une vie serait possible ailleurs que sur Terre dans notre système solaire, indiquent les chercheurs dans la revue scientifique Nature qui publie leur étude. “Les données offrent des possibilités fascinantes” a indiqué Mary Voytek, qui est à la tête du programme d’astrobiologie de la Nasa.
"Cependant, les scientifiques du monde entier vont vouloir voir de plus près nos analyses et réviser ces données avant que nous puissions complètement nous rendre compte de ce qu’impliquent de tels résultats", a ajouté le spécialiste cité dans un communiqué de l'agence. D’autant que l’eau contenue dans l’océan d’Europe est présente en telle quantité qu’elle représente l’équivalent de tous les océans de la Terre réunis. Mais du fait de son éloignement par rapport au Soleil, la majeure partie visible est glacée, sur une profondeur estimée à plusieurs dizaines de kilomètres.
Des échanges suffisants pour favoriser la vie
C’est cette épaisse couche de glace qui faisait croire aux astronomes qu’il n’y avait rien d’autre que de la glace sur Europe. Mais l’inverse vient d’être démontré grâce aux images chaotiques capturées à la surface du satellite et un modèle développé par les chercheurs et basé sur des observations de la lune de Jupiter et de la Terre. Selon eux, ce modèle met clairement en évidence la présence d’échanges significatifs entre la glace et le lac sous-jacent. Des échanges en tout cas suffisants pour que la vie soit présente.
Pour confirmer définitivement ces données, la NASA envisage donc d’envoyer sur place un engin tout spécialement conçu pour sonder la glace et qui pourra peut-être accéder à ces lacs enfouis et cachés à l'oeil du satellite.