Colombine Administrateur
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| Sujet: DSK relaxé dans l'affaire du Carlton Sam 13 Juin - 13:45 | |
| France12 juin 2015 12:27; Act: 12.06.2015 15:33 Print DSK relaxé dans l'affaire du Carlton Relaxe quasi-générale dans le procès de l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille.DSK a toujours nié avoir été à l'origine des «parties fines» auxquelles il a participé. (photo: Keystone/Yoan Valat)
Treize des 14 prévenus ont été blanchis par la justice française vendredi. Parmi eux, Dominique Strauss-Kahn, qui peut tirer un trait sur quatre années de scandales sexuels. Seul un ancien responsable du Carlton a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir joué les intermédiaires entre des prostituées et des notables. Ce jugement montre «le vide total de ce dossier», a commenté Henri Leclerc, l'un des avocats de DSK, qui a dénoncé une instruction «totalement idéologique». Le «tapage immense» autour de cette affaire «devrait donner à tous à réfléchir», a ajouté l'homme de loi. L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) risquait en théorie jusqu'à dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende pour proxénétisme aggravé. Mais le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé en février sa relaxe «pure et simple». A l'issue de trois semaines de procès, plusieurs parties civiles avaient même renoncé à lui réclamer des dommages et intérêts. M. Strauss-Kahn, 66 ans, est resté impassible à la lecture du jugement, devant le tribunal correctionnel de Lille. Il n'a affiché un large sourire qu'à la fin de l'audience, avant de s'éclipser rapidement. Simple client Soupçonné d'avoir été le «pivot central» de rencontres avec des prostituées entre 2008 et 2011 à Lille, Paris, Bruxelles et Washington, il a toujours nié avoir été à l'origine des «parties fines» auxquelles il a participé, ajoutant n'avoir jamais soupçonné la qualité des participantes. «Il a eu un comportement de client non répréhensible au regard de la loi pénale», a déclaré le président d'audience. «On ne peut pas lui imputer un rôle d'instigateur.» En droit français, inciter ou favoriser le recours à des prostituées est considéré comme du proxénétisme et passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Etre simple client est en revanche autorisé. «Procès exemplaire» A l'ouverture du procès, en février, le président du tribunal avait donc appelé les protagonistes à distinguer le droit de la morale. Malgré un «climat serein», les débats avaient jeté une lumière crue sur la sexualité de DSK, qu'il a lui-même reconnu «plus rude que la moyenne». Des prostituées avaient évoqué des séances d«abattage», une «boucherie». Lui avait préféré parler de «récréation», de «fête», se définissant comme un libertin. L'un des avocats de DSK, Richard Malka, a salué «un procès exemplaire» à l'issue duquel «le droit a été dit». «On a étalé la vie privée d'un homme sans aucun respect de sa personne, sans aucune dignité, sans aucune utilité, c'est ce que ce jugement est venu dire aujourd'hui», a-t-il ajouté. L'un des co-prévenus de M. Strauss-Kahn, Dominique Alderweireld alias «Dodo la Saumure», a également estimé à son arrivée au tribunal qu'il s'agissait d'un «procès politique». «Il fallait faire tomber DSK. C'est raté mais ils ont essayé», a ajouté dans une prédiction ce gérant de plusieurs «maisons de débauche» en Belgique, qui a lui aussi été relaxé vendredi. Quatre ans de scandales Les frasques sexuelles de l'ancien ministre de l'Economie, mises au jour en 2008 quand une ancienne membre du FMI, Piroska Nagy, l'accuse d'assiduités appuyées. DSK présente publiquement ses excuses et garde son poste. Au même moment, en France, une jeune journaliste, Tristane Banon, l'accuse d'une tentative de viol qui serait intervenue en 2003. L'été 2011, elle dépose une plainte classée sans suite quelques mois plus tard. Entre-temps, la carrière de DSK a été brisée nette, un jour de mai 2011. Arrestation, menottes, prison... Une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de New York, Nafissatou Diallo, l'accuse de viol. L'affaire s'achève par un accord financier confidentiel mais il a tout perdu. Clou final: une ex-maîtresse publie ensuite un livre où elle le compare à un porc. Lors du procès, l'ancien ministre a déclaré avoir «toujours considéré que la vie privée était la vie privée». «J'ai peut-être eu tort», a-t-il conclu. (ats) http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/DSK-relaxe-dans-l-affaire-du-Carlton-31513881 |
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