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France, Provence, Vaucluse, Sault, photovoltaique, technologie de pointe, rayonnement



France, Provence, Vaucluse, Sault, photovoltaique, technologie de pointe, rayonnement – Vaucluse : le plateau de Sault rayonne grâce à l’énergie solaire – laprovence.com – Nicolas LAVERGNE – C’est presque une première. Jeudi, a été inaugurée à Sault, une centrale photovoltaïque au sol. Une technologie encore rare en France puisque la première centrale de ce type, implantée à Lunel, dans l’Hérault, n’a guère plus d’un an d’existence. D’une puissance maximale de 1,2 MW, elle est implantée sur un ancien terrain militaire, entre Sault et Saint-Trinit, au coeur du plateau d’Albion. Édifiant exemple de mondialisation, s’il en est, quand on sait que ce site a été un des bastions de la dissuasion nucléaire française durant une trentaine d’années. Comme 17 autres lieux du plateau, il abritait une base et un missile nucléaire sol-sol gardés dans le plus grand secret. Le sol-sol est parti, le solaire est arrivé. Et avec lui diverses nationalités. C’est en effet AES Solaire, filiale française d’une société américaine, qui a conduit ce projet, s’appuyant pour cela sur des intervenants allemands, espagnols, mais aussi français, et sur des matériaux, notamment les panneaux solaires, venus des États-Unis. Bel exemple, aussi, de reconversion réussie, pour André Faraud, maire de Sault: « Elle est même exemplaire. Cela ne dégrade pas vraiment le paysage puisque la centrale ne se voit qu’au dernier moment, quand on est tout près. Pour la commune, ça ne rapporte pas grand chose, surtout avec ce que l’on sait sur la taxe professionnelle. Mais c’est, je pense, positif en terme d’image, notamment pour nos touristes des pays nordiques, très attachés aux énergies renouvelables ».
Des conditions idéales – Après le démantèlement des installations nucléaires, à la fin des années 90, le site avait été racheté par un agriculteur. En 2008, ce dernier décidait de le louer à un opérateur intéressé pour y établir une centrale photovoltaïque. Fin 2009, ladite centrale entrait en fonction, dans des conditions quasiment idéales pour la production d’énergie. « Ce site est très approprié, explique Olivier Renon, chef de projet chez AES Solaire, parce qu’il offre un ensoleillement exceptionnel comme toute la région mais aussi parce qu’il est à 800 mètres d’altitude, ce qui permet d’avoir des températures modérées. » Il faut savoir en effet que, au-delà de 25°, les panneaux solaires perdent un peu de leur efficacité. Techniquement, l’électricité produite par les panneaux est envoyée dans une centrale, installée dans les anciens bâtiments militaires et pourvue d’un onduleur et d’un transformateur. Là, le courant basse tension en continu fourni par les panneaux est transformé en courant moyenne tension alternatif. Il est ensuite livré directement sur la ligne EDF toute proche, via une porte de livraison sur site, munie d’un compteur. La centrale, pourvue de deux petites stations météos, fonctionne en autonomie, surveillée à distance par informatique et sur place par 18 caméras. Militaire ou pas, le site demeure interdit au public. La clôture qui l’entoure, de l’époque de la dissuasion nucléaire, est là pour le rappeler.
En chiffres: 3 ha la surface occupée par les panneaux solaires sur un site de 5,5ha. 16 400 panneaux solaires installés par rangées sur des structures métalliques, avec une inclinaison de 27,5°. 11000 tonnes, c’est l’émission de CO2 évitée sur la durée de vie de la centrale, environ 20 ans (source ADEME). 1,2 méga watts de puissance, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 600 foyers. 5 millions d’€ d’investissement pour la conception et réalisation de la centrale.